L'école algérienne est en train de s'inscrire, de façon "durable" et "structurelle", dans une dynamique de "réussite quantitative" et qualitative" et fournit de "grands motifs de satisfaction", a indiqué mardi le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M. Boubekeur Khaldi. "L'évolution globalement positive des taux de réussiteE enregistrés ces dernières années aux différents examens (fin de cycle primaire, brevet de l'enseignement moyen et baccalauréat) montre que les performances scolaires s'inscrivent dans une logique de progression constante au double plan quantitatif et qualitatif", a affirmé M. Khaldi dans une conférence de presse consacrée à la présentation des résultats du baccalauréat 2010. Cependant, "beaucoup d'efforts restent à consentir pour atteindre pleinement les objectifs visés par la réforme et promouvoir notre école aux normes universelles de qualité", a-t-il estimé. Les aspects quantitatifs sont illustrés par le taux de réussite à l'examen du BEM qui a atteint, cette année, plus de 66%, "alors qu'il ne dépassait guerre 40% avant la réforme". Le taux de réussite au baccalauréat a atteint, cette année, plus de 61%, "alors qu'il ne dépassait pas les 40% avant la réforme". Quant aux aspects qualitatifs, ils sont traduits par l'accroissement, au fil des années, du nombre de candidats reçus avec mention (moyenne égale ou supérieure à 12/20) correspondant à un pourcentage supérieur à 43,49% de l'effectif global des admis, a-t-il relevé. En ce qui concerne l'amélioration significative des scores réalisés, elle trouve son explication, selon le SG du ministère, dans "l'impact des multiples actions engagées par le secteur de l'éducation nationale dans le cadre du processus de mise en oeuvre de la réforme du système éducatif". Il s'est référé plus particulièrement à la refonte de la pédagogie et la mise en place de nouveaux programmes de "qualité", "modernes" et "adaptés" pour appuyer ses propos concernant cette "amélioration significative" des résultats obtenus. L'opération de mise en place de nouveaux programmes pédagogiques a débuté en septembre 2003 et s'est achevée en 2008 avec pas moins de 189 programmes élaborés depuis le lancement de la réforme. M. Khaldi a également mis en avant l'amélioration de la qualité et la disponibilité du manuel scolaire, faisant remarquer que 159 manuels scolaires ont été élaborés dans le cadre de la réforme. "Actuellement, ces manuels sont, pour la plupart, mis à la disposition des élèves bien avant leur sortie en vacances", a-t-il souligné, ajoutant que la production de ces manuels "couvre plus de 100% des besoins exprimés". Le conférencier a, en outre, mis en exergue "l'effort remarquable" en matière d'encadrement, d'infrastructures scolaires et d'équipements à travers tout le territoire national, ce qui a permis, a-t-il dit, d'"améliorer, sans cesse, les paramètres de scolarisation". Les résultats du baccalauréat, session juin 2010, ont enregistré un taux de réussite inégalé qui a atteint 61,23%, contre 53% en 2008, considéré déjà alors comme un "résultat d'exception" en comparaison avec les chiffres d'avant la réforme. Parallèlement à cette évolution quantitative sans précédent, il a été enregistré une nette amélioration au plan qualitatif avec un record de 49 mentions "excellent" contre seulement trois (3) en 2008, seule année où cette mention a été décrochée. Quant aux mentions "très bien", "bien" et "assez bien", elles sont respectivement de 5.172 candidats, 23.636 et 63.575. Elles constituent avec la mention "excellent" un total de 92.432, soit 43,49% de l'ensemble des candidats. De ces résultats, il ressort que 43 directions de l'éducation sur les 50 existant à travers le territoire national, ont enregistré un taux de réussite dépassant 50%. Le meilleur taux de réussite a été obtenu par la wilaya de Tizi-Ouzou avec 79,41% contre 58,99% en 2009 et 74,89% en 2008. Quant au taux de réussite le plus faible, il est à mettre à l'actif de la wilaya de Djelfa avec 38,09% contre 18,94% en 2009 enregistré par la wilaya de Laghouat. Commentant ces résultats, le responsable du ministère a attribué le faible taux de réussite dans la wilaya de Djelfa et bien d'autres wilayas dans les Hauts-Plateaux et le sud du pays, aux problèmes liés à l'enseignement des langues étrangères et le manque d'implication des parents d'élèves dans les projets éducatifs de leurs enfants. Il a fait savoir que le ministère de l'Education nationale est en train de réfléchir sur les voies et "moyens appropriés" à même d'améliorer la performance de ces wilayas, appelant, par la même occasion, les parents d'élèves à s'organiser "davantage" au sein des établissements scolaires pour contribuer à garantir une "relation constructive" entre les acteurs et les partenaires de l'action éducative".