Le ministre des Affaires religieuses et du wakf, M. Bouabdallah Ghlamallah a affirmé lundi à Alger que l'imam doit allier amour de l'Islam et amour de la patrie. Lors de la clôture des deux journées d'étude au profit de 140 imams et morchidate nouvellement diplômés devant entamer leurs fonctions dans les wilayas de Tizi Ouzou, Bejaia et Bouira, le ministre a indiqué que l'imam doit "être conscient de la place qu'il occupe dans la société" et être par conséquent "proche de la culture de sa société". Les imams participant à ces journées d'étude, a-t-il ajouté, "sont appelés à assumer leur fonction dans les mosquées de la région de Kabylie car ils maîtrisent la langue amazigh", précisant que la région de Kabylie est une "région de science et de culture". Dans le souci de parfaire les connaissances de ces imams, une session de formation de trois mois leur sera dispensée après septembre prochain, a indiqué le ministre, et ce, dans le cadre du programme sur l'organisation de la profession. S'agissant de la dimension nationale dans l'éducation de la jeunesse, le ministre a affirmé que l'imam "n'est certes pas un historien mais doit se référer, de temps à autre et lors de la célébration des dates nationales, aux événements nationaux et aux personnalités ayant marqué l'histoire du pays". Abordant la fonction de l'imam et son rôle dans l'édification de la société et la préservation de sa cohésion, le ministre a souligné qu'il lui (imam) incombe "d'unifier les rangs, de propager les valeurs d'amour, de ne pas imposer aux fidèles des modèles étrangers mais dÆ£uvrer à consolider leur culture propre". D'autre part, M. Ghlamallah a affirmé que le fait de se lever à l'entonnement de l'hymne national "Qassaman" est un "rappel du million et demi de martyrs et de tous les martyrs tombés au champs d'honneur pour ce pays depuis 1830" et non "une bidaâ". En allusion aux imams qui ont refusé dernièrement de se lever pour saluer l'hymne national, le ministre a indiqué que ce comportement dénote d"une mentalité rétrograde" ajoutant qu'il "partage l'avis des imams concernant le sort de ces derniers à l'exception du licenciement". "Nous n'avons pas présenté ces imams devant le conseil de discipline ni devant la justice (...) notre souci étant d'éduquer, non de punir", a-t-il déclaré. S'agissant des préparatifs pour le mois de ramadhan de cette année, le ministre a souligné que chaque wilaya a présenté son programme outre les prières de Tarawih, les sermons et la poursuite de l'enseignement du Coran sachant que le mois de ramadhan coïncide cette année avec les vacances d'été". Après avoir rappelé que les mosquées "demeureront ouvertes durant le mois de ramadhan", M. Ghlamallah a précisé que la prière de Tahadjoud "doit être accomplie en présence d'un imam car il est responsable de la mosquée". Concernant le hadj 2010, le ministre a indiqué que les préparatifs ont déjà commencé concernant la location dans les lieux saints et le tirage au sort "quant aux conseils prodigués aux futurs hadjis et la préparation des imams qui doivent les accompagner ils s'effectueront après le mois de ramadhan", a-t-il dit. Le ministre des affaires religieuses et du wakf a également présidé à Dar El Imam (Mohammadia) les travaux de la journée d'étude sur les modes de construction des mosquées et des écoles coraniques.