KAMPALA (Ouganda) - L'Algérie regrette l'assassinat par des terroristes de l'otage français, Michel Germaneau (78 ans), retenu dans la région du Sahel depuis avril, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci mardi à Kampala (Ouganda). "La position algérienne très claire, nous sommes contre le terrorisme, en général, et les prises d'otage, en particulier", a affirmé M. Medelci dans une déclaration à la presse en marge de la 15e session ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) qui se déroule dans la capitale ougandaise (25-27 juillet). "Nous regrettons, comme tous les autres pays, ce qui s'est passé au Mali, ces derniers jours, et notre position est claire à ce sujet", a affirmé le chef de la diplomatie algérienne, soulignant que "l'Algérie, à l'instar des pays de l'UA, reste déterminée à lutter contre cette pratique et qu'elle est partie prenante à la criminalisation de l'acte du paiement des rançons". A une question relative aux conséquences de cet acte sur la situation sécuritaire dans la région du Sahel, notamment au nord du Mali, le ministre qui a qualifié l'exécution de l'otage français de "séquence malheureuse qui en est une de plus", a fait observer que cela "renforce les pays de la région dans leur position de continuer à travailler ensemble". Il a assuré qu'"il n'y a aucune raison pour qu'un événement puisse mettre en péril la volonté politique au plus haut niveau des pays (du Sahel), lesquels sont directement concernés par leur devenir en termes de sécurité et de développement". S'agissant d'éventuelles mesures que pourrait prendre l'Union africaine dans la région du Sahel, comme c'est le cas en Somalie, M. Medelci a fait savoir que "pour le moment, cette question n'est pas a l'ordre du jour de l'UA dans la mesure où les pays du Sahel se sont organisés avec la participation active de l'Algérie pour que les questions concernant la sécurité de la zone soit en charge des pays eux-mêmes". "Nous sommes africains et l'UA s'intéresse au Sahel. Pour le moment, ce sont les pays de la région eux-mêmes qui prennent en charge la sécurité", a-t-il dit, relevant que "cela n'exclut pas la coopération avec d'autres pays quand celle-ci s'avère nécessaire".