Le théâtre régional de Constantine a présenté dans la soirée de dimanche une répétition ouverte au public de sa dernière production intitulée "Laylatou Ellayali" (la nuit de toutes les nuits). Mise en scène par Tayeb Dehimi, sur un scénario d'Allaoua Boudjadi et une scénographie de Yahia Benamer, la pièce dont la musique est signée de Mohamed Amirèche est encore en chantier et a besoin de quelques retouches et mises au point avant la générale officielle qui ne sera donnée que dans quelques semaines, a indiqué Dehimi. "Nous avons décidé d'en donner une répétition ouverte au public pour avoir des échos de celui-ci", dira le metteur en scène à propos de ce "premier jet" du spectacle. D'une écriture complexe où les thèmes s'imbriquent et se superposent, la pièce est néanmoins dominée par le problème de l'incommunicabilité dans le couple, surtout dans l'institution du mariage. Outre une écriture compliquée et un décor quelque peu surréaliste, dominé par des structures métalliques fixes et roulantes, l'on remarque également une tentative du metteur en scène d'introduire de nouvelles techniques d'expression qui empruntent beaucoup au cinéma: "je ne sais quel en sera le degré de réussite mais mon but premier est d'ouvrir des brèches et de provoquer des débats sur ce sujet", soulignera Tayeb Dehimi. Côté distribution, ce dernier semble avoir tenu à réaliser un équilibre entre les anciens comédiens du TRC et les nouvelles figures qui commencent à s'y faire une bonne place et à augurer d'une relève qui se met lentement et difficilement en place. Les deux rôles principaux sont partagés entre Zoubir Izem, un ancien parmi les anciens et Mouny Boualem, une nouvelle et pétulante comédienne qui ne cesse de s'imposer comme un nom à retenir dans la liste de qui constituera la relève au TRC.