Les veillées culturelles du ramadan 2003 ont été ouvertes à Constantine par la pièce de théâtre Diwan El-Aâdjab qui a valu à Antar Hellal, l'un de ses interprètes principaux et son coscénariste le premier prix d'interprétation masculine au 15e Festival du théâtre expérimental du Caire. Malgré la consécration cairote qui a valu à Diwan El-Aâdjab, nouvelle version, de monter dans l'estime du public. Le Théâtre régional de Constantine compte d'ailleurs sur les veillées du ramadan pour monter cette pièce dans sa nouvelle mise en scène cosignée de Tayeb Dehimi et Antar Hellal. Pour rappel, cette production du Théâtre régional de Constantine, montée pour la première fois, au début des années 1990, par Abdelah Habbati d'après un scénario de Allaoua Boudjadi, traite de la déliquescence du pouvoir et son corollaire, la pauvreté et la dépravation morale. L'illustration de cette situation est puisée dans l'histoire arabo-musulmane et plus précisément dans la seconde période de la dynastie abasside, qui a régné au cours de la première partie du IXe siècle de l'ère chrétienne. La trame de la pièce est construite autour de la vie quotidienne d'un poète populaire et humoriste de la tribu des Sassanides, qui s'est fait une réputation à l'époque dans le domaine du vol, rapine et escroquerie. Le rôle du poète est campé par Antar Hellal alors que Tayeb Dehimi y joue le rôle du roi. Outre les six représentations de Diwan El-Aâdjab, le programme du Théâtre régional de Constantine comporte cinq représentations de sa dernière production intitulée El-Boughi. Cette dernière pièce met en scène, sous la direction de Hacène Boubrioua, une histoire d'amour, passion qui s'est déroulée à Constantine au XIXe siècle et qui a été immortalisée par un poème du même nom qui figure, aujourd'hui, dans le répertoire du malouf constantinois.