BIR LEHLOU (territoires libérés) - Le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, a appelé la communauté internationale à plus de fermeté face à l'"oppression et la tyrannie du Maroc" au Sahara occidental, dans une lettre adressée lundi au secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, rapporte mardi l'agence SPS. "La communauté internationale doit faire face avec fermeté et détermination aux pratiques d'oppression et de tyrannie du gouvernement marocain, non seulement contre des citoyens sahraouis, mais aussi contre les ressortissants européens", a souligné le président sahraoui, à la suite de l'agression perpétrée par les forces marocaines samedi dernier à Layoun (capitale occupée du Sahara occidental) contre quatorze ressortissants espagnols. M. Abdelaziz a, en outre, averti que "la crédibilité des Nations unies est en jeu (...) ainsi que la voie des négociations". Il a ajouté que "la paix et la stabilité dans la région sont sérieusement menacées". Le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, a condamné une "brutale agression" contre des citoyens pacifiques, dont "le seul crime est de visiter les territoires occupés pour constater de visu la persistance des violations des droits humains perpétrés par l'Etat marocain contre les civiles sahraouis sans défense". Pour M. Abdelaziz, "cette escalade dangereuse soulève de nouveau le besoin urgent de trouver un mécanisme approprié pour assurer la protection et la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental occupé", qui, conformément au droit international, "relève toujours de la responsabilité de l'ONU". Le président sahraoui a demandé à l'Union européenne de "revoir" l'accord sur le statut avancé accordé au Maroc jusqu'à ce qu'il "se conforme aux exigences de l'Union sur les droits de l'homme et mette fin à son occupation illégale du Sahara occidental, qu"il divise par un mur militaire, un crime contre l'humanité truffé de millions de mines". M. Abdelaziz a réitéré la demande du Front Polisario pour la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines et pour élucider le sort de plus de 500 disparus et 151 prisonniers de guerre aux mains du Maroc, indique-t-on de même source.