La politique prudentielle en matière de gestion des avoirs en devises menée par l'Algérie au plus fort de la crise économique mondiale lui a ''permis de maintenir élevé le rythme des investissements publics'', a affirmé à Xiamen (Chine) M. Mohamed-Seghir Babes, président du conseil économique et social (CNES). Représentant le Président de la république au 2éme Forum mondial sur l'investissement, M. Babès a mis en exergue ''les vertus prudentielles de la gestion des avoirs en devises de l'Algérie'', qui ''lui ont permis de maintenir élevé le rythme des investissements publics affectés aux grandes infrastructures de base et aux infrastructures intermédiaires pour les besoins sociaux vitaux des populations''. Le président du CNES a, dans ce sens, abordé les grandes lignes du programme quinquennal (2010-2014), doté d'une enveloppe budgétaire de 286 milliards de dollars. Cet extraordinaire effort d'investissement de l'Algérie pour maintenir le rythme des différentes réalisations socio-économiques complète en fait, a souligné M. Babes, ''les programmes précédents, en faisant cependant une large place à l'émergence et à l'affirmation d'une économie de l'offre devant s'affirmer à la faveur de stratégies conséquentes''. Il s'agit, selon M. Babes, de l'encouragement à la promotion des PME (publiques et privées), et de mettre sur pied des politiques attractives en matière d'IDE (investissements directs étrangers) de type ''gagnant-gagnant'' à travers des relations de partenariat privilégiant les intérêts des deux parties. Il a également plaidé pour le passage en Algérie à ''une économie de l'offre'', et ''fondée sur la connaissance'', avec notamment le développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). ''C'est de la sorte que l'Algérie saura réunir les conditions d'utilisation judicieuse des flux générés par l'exploitation des ressources non renouvelables, et leur transformation en stocks de ressources renouvelables, avec un développement durable'', a encore ajouté M. Babes, qui a insisté sur ''la consolidation du capital humain, orienté vers la société du savoir''. Par ailleurs, sur la thématique des OMD (objectifs du millénaire), il a affirmé que '' l'Algérie a d'ores et déjà quasiment atteint l'ensemble de ces objectifs'', précisant que ''les écarts étant parfaitement résorbables d'ici l'échéance 2015'', c'est à dire la fin du programme de développement quinquennal 2010-2014. Mais, il a relevé que ces OMD ne sont pas réalisés sur le même rythme un peu partout dans le monde, soulignant notamment des ''retards substantiels enregistrés par les différents programmes mis en £uvre, ici et là (...). ''On peut alors mieux comprendre l'importance capitale et la portée décisive du mot d'ordre -investir dans les OMD-, s'agissant en particulier des pays les plus vulnérables, du fait des défis auxquels ils sont confrontés quant à leurs capacités d'atteindre effectivement les OMD tels qu'assignés par la Déclaration du Millénium et ce, sur toute l'étendue du spectre couvert par les huit objectifs'', a-t-il encore affirmé. C'est dans ce contexte que M. Babès a parlé de la démarche exemplaire de l'Algérie en direction et au service de toute l'Afrique par rapport à tous les projets initiés par les organisations régionales ou des Nations-Unies pour le développement durable du continent.