MONTREAL (Canada) - L'Algérie ne représente pas un cas unique dans le monde en matière d'encadrement de l'investissement direct étranger (IDE), a indiqué à Montréal Pierre Duhaime, PDG de la société SNC Lavalin. "L'Algérie n'est pas en retrait du reste du monde, nous voyons également (ces mesures d'encadrement) ailleurs. L'Arabie saoudite a fait la même chose que l'Algérie", a déclaré M. Duhaime à l'APS en marge d'une rencontre d'affaires algéro-canadienne, tenue à Montréal en présence du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. M. Duhaime répondait à une question sur les futurs projets de SNC Lavalin dans le cadre des nouvelles mesures sur l'investissement étranger. Interrogé par ailleurs sur l'annulation par le gouvernement algérien du projet qu'a détenu SNC lavalin pour la réalisation des études et l'exécution des prestations de la réalisation de la nouvelle ville de Hassi-Messaoud, M. Duhaime a tenu à préciser "qu'il n'y a jamais eu d'attribution mais qu'il s'agissait d'une sélection". "Nous étions le soumissionnaire sélectionné mais le contrat n'a jamais été attribué à SNC lavalin", a précisé M. Duhaime qui dit avoir évoqué ce projet avec M. Yousfi lors de sa visite à Montréal. "Nous avions été informés que le gouvernement algérien désire repenser le projet et revenir plus tard en lançant un nouveau appel d'offre pour son attribution", a-t-il fait savoir. "Le gouvernement algérien est souverain dans sa décision que nous respectons nous continuons à croire à l'Algérie et nous allons y développer d'autres projets", a-t-il promis. La compagnie québécoise est présente dans plusieurs secteurs en Algérie, notamment dans l'énergie, l'eau, et les routes et envisage d'investir dans le domaine minier, selon son PDG qui affiche un grand intérêt pour le développement du méga gisement de Gara Djebilet. "Nous allons étudier ce projet, à 10 millions de tonnes de production par an, d'autant que les projets de fer actuellement sont fortement rentable", dit-il. Les réserves des gisements de Gara Djebilet et Mecheri Abdelaziz oscillent entre 5 et 8 milliards de tonnes, selon les chiffres fournis par M. Yousfi lors de cette rencontre. Le ministre a fait savoir aux PDG de compagnies canadiennes présents à cette rencontre que son secteur dispose de deux options pour l'exploitation de ce minerai. Les autorités concernées envisagent soit de le traiter sur place pour en diminuer la teneur en phosphore afin de le rendre exportable, soit de créer, à travers le pays des aciéries d'une capacité de 10 millions de tonnes en utilisant les nouvelles technologies de traitement, a révélé le ministre à un chef d'entreprise qu'il a interpellé sur les gisements de Gara Djebilet et Mecheri Abdelaziz. Les études sur ces deux gisements son bien avancées, a fait savoir M. Yousfi.