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Les Canadiens jugent non confuse la politique de l'Algérie en matière d'IDE Yousfi estime que l'encadrement des IDE projette de stopper les dérives et à impulser l'industrie nationale
L'Algérie maintiendra bel et bien sa politique économique engagés à partir de 2008. Ainsi, le gouvernement algérien continuera dans cette vision qui se traduit par la fixation des mesures concernant l'investissement étranger, dont l'objectif attendu est d'animer et encourager le potentiel industriel national. Dans ce sens, Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, s'est exprimé, hier, à Montréal, lors d'une rencontre organisée par l'association d'affaires algéro-canadienne, en indiquant que les mesures prises par le gouvernement algérien concernant l'investissement étranger visent à "stopper les dérives commises dans ce domaine et à impulser l'industrie nationale"."Ces mesures ont été prises pour deux objectifs : le premier c'est de stopper les dérives qui se sont produites (...) dans la conduite de nos affaires, et le deuxième objectif est d'impulser le développement des industries nationales, et nous maintiendrons le cap pour ces deux objectifs",a ajouté le ministre de l'Energie et des Mines. Cependant, le ministre a saisi l'occasion pour passer un message de quiétude envers les investisseurs, tout en affichant sa compréhension vis-à-vis de leurs soucis. A ce titre M.Yousfi a tenu à dire. "Je sais qu'il y a des grincements de dents sur les nouvelles dispositions (d'investissement) qui ont fait couler beaucoup d'encre. Il n'est pas possible de nous développer sans la diversification de notre économie et sans la relance de notre industrie, et nous avons l'ambition et la volonté de le faire". En guise d'explication de ces mesures et de ce qui est attendu d'elles, telles que l'installation des compagnies étrangères, l'implantation des unités de production génératrices de richesse et de postes d'emploi, le ministre souligne que le gouvernement n'entend pas de bloquer les investissements mais de les encourager à travers ces conditions d'amélioration qui visent à combler les carences recensées auparavant. Le partenariat équitable que le ministre réclame se porte, selon lui, à titre d'exemple dans son secteur qui importe chaque année pour 10 milliards de dollars, des équipements et des pièces de rechange qui peuvent être fabriqués localement. A ce propos, il invite les Canadiens à adhérer à cette démarche en disant : "Connaissant les entreprises canadiennes, je suis convaincu qu'elles pourront s'adapter (à ces mesures) et qu'elles seront présentes pour nous accompagner dans le développement de notre pays et de notre économie". Tout en reconnaissant le savoir-faire des entreprises canadiennes, le ministre révèle que "les opportunités d'affaires n'ont jamais été aussi prometteuses". A ce propos, M. Yousfi a souligné "que l'Algérie a toujours entretenu des relations économiques et commerciales très fortes avec le Canada. Ce n'est pas une surprise que l'Algérie soit le premier partenaire commercial du Canada et du Québec dans le Monde arabe et l'Afrique", a-t-il dit. Dans sa communication sur les opportunités qu'offre l'Algérie, le ministre fait savoir que le chiffre de 50 milliards de dollars représente annuellement l'enveloppe financier destinée à l'investissement public. "C'est un chiffre colossal qui correspond à notre PIB dans les années précédentes et sera notamment axé sur le développement des infrastructures de transport (renouvellement des flottes aérienne et maritime), de l'enseignement, de la santé, de l'hydraulique et de l'industrie automobile" explique M.Yousfi. Dans le domaine des hydrocarbures, a-t-il poursuivi, l'objectif de l'Algérie est d'intensifier l'exploration, notamment dans les zones faiblement prospectées, citant en cela le potentiel des bassins sédimentaires du sud ouest, du nord et de l'offshore. A l'instar du Québec, l'Algérie a aussi des indices d'hydrocarbures très encourageants concernant les gaz de schiste et recherche aussi des méthodes plus efficaces dans la production et la récupération des hydrocarbures, a-t-il fait constater. L'Algérie compte doubler ses capacités de raffinage et accélérer davantage la distribution locale du gaz, note encore le ministre. Dans le domaine de l'électricité, le secteur compte créer de nouvelles centrales, doubler sa capacité de production d'ici à dix ans, lancer de vastes chantiers en matière de modernisation et de maintenance des réseaux de distribution et introduire de façon déterminée, à partir de 2011, l'énergie solaire et éolienne, a résumé le ministre. La première centrale hybride gaz/solaire va entrer en fonctionnement d'ici la fin de l'année, a-t-il fait savoir. Par ailleurs, en marge de la rencontre, le P-DG de SNC Lavalin, Pierre Duhaime, ne semble pas être gêné par les mesures introduites récemment concernant l'investissement en Algérie, tout en indiquant que " L'Algérie ne représente pas un cas unique dans le monde en matière d'encadrement de l'investissement direct étranger (IDE)". M. Duhaime poursuit sa déclaration à l'APS en disant que "L'Algérie n'est pas en retrait du reste du monde, nous voyons également (ces mesures d'encadrement) ailleurs. L'Arabie saoudite a fait la même chose que l'Algérie". Sur le climat des affaires de la firme canadienne en Algérie, le patron de SNC Lavalin a répondu sur une question relative à l'annulation par le gouvernement algérien du projet de SNC lavalin pour la réalisation des études et l'exécution des prestations de la réalisation de la nouvelle ville de Hassi-Messaoud. A ce propos M. Duhaime a tenu à préciser "qu'il n'y a jamais eu d'attribution mais qu'il s'agissait d'une sélection"."Nous étions le soumissionnaire sélectionné mais le contrat n'a jamais été attribué à SNC Lavalin", a précisé M. Duhaime, qui dit avoir évoqué ce sujet avec M. Yousfi lors de sa visite à Montréal. "Nous avions été informés que le gouvernement algérien désire repenser le projet et revenir plus tard en lançant un nouvel appel d'offre pour son attribution", a-t-il fait savoir. "Le gouvernement algérien est souverain dans sa décision que nous respectons, nous continuons à croire en l'Algérie et nous allons y développer d'autres projets", a-t-il promis. En outre, la compagnie québécoise, présente en Algérie dans plusieurs secteurs, envisage de faire sa rentrée dans le domaine minier, selon son P-DG le méga-gisement de Ghar Djebilet a attiré son attention pour le développer. "Nous allons étudier ce projet à 10 millions de tonnes de production par an, d'autant que les projets de minerai fer actuellement sont fortement rentables", dit-il. Abordant ce sujet dans les discussions avec les Canadiens, le ministre annonce que les réserves de fer dans les gisement de Ghar Djebilet et Mecheri Abdelaziz, sont estimées entre 5 et 8 milliards de tonnes. Le ministre a fait savoir aux PDG de compagnies canadiennes présents à cette rencontre que son secteur dispose de deux options pour l'exploitation de ce minerai. Les autorités concernées envisagent soit de le traiter sur place pour en diminuer la teneur en phosphore afin de le rendre exportable, soit de créer, à travers le pays des aciéries d'une capacité de 10 millions de tonnes en utilisant les nouvelles technologies de traitement, a révélé le ministre à un chef d'entreprise qui l'a interpellé sur les gisements de Ghar Djebilet et Mecheri Abdelaziz. Les études sur ces deux gisements son bien avancées, a fait savoir M. Yousfi. Pour le rappel l'association d'affaires Alliance algéro-canadienne regroupe les dirigeants et représentants des 40 plus grandes compagnies canadiennes et québécoises. Selon son président, Denis Bélise, également P-DG de Dessau international, une grande délégation d'hommes d'affaires canadiens conduite par un ministre fédéral se rendra d'ici la fin de l'année à Alger pour étudier et prospecter les opportunités d'investissement en Algérie.