Le secteur des Travaux publics qui va engager 3.100 milliards de DA (39 mds de dollars) d'investissements à l'horizon 2014, compte réaliser 18.000 km de routes et 187 ouvrages d'art de différentes dimensions et mettre un accent particulier sur la maîtrise des coûts et des délais des projets structurants, apprend-on mardi auprès du ministère des Travaux publics."Pour ce qui est du programme 2010-2014, il s'agit de réaliser plus de 18.000 km de routes, dont plus de 3.000 km de nouvelles routes nationales et chemins de wilayas, et près de 250 km de contournements des principales agglomérations au Nord du pays et dans les Hauts plateaux", a précisé dans un entretien à l'APS le directeur des Routes au ministère Hocine Necib, ajoutant "qu'il sera question aussi de réaliser 187 ouvrages d'art, alors que des travaux d'entretien concerneront près de 1.000 ouvrages existants". Parallèlement aux opérations d'aménagement spécifique dans la capitale en vue d'y améliorer les conditions de la circulation, les équipements du péage, les installations d'exploitation, ainsi que les aires de repos de l'autoroute est-ouest seront mises en chantier au titre du même programme, a-t-il poursuivi. Ces équipements, dont les appels d'offres seront lancés avant fin 2010, seront construits selon les standards internationaux, a-t-il assuré. Pour ce qui est des projets structurants du nouveau quinquennat, il est prévu essentiellement la mise en chantier de la 4è rocade d'Alger devant relier Khemis-Miliana (Ain-Defla) à Bordj Bou-Arreridj (300 km) et plusieurs liaisons autoroutières devant raccorder l'autoroute est-ouest à plusieurs villes portuaires sur un linéaire total de 500 km. C'est le cas, précise-t-on, d'une pénétrante qui va relier le port de Béjaïa, une infrastructure en pleine expansion, à l'autoroute est-ouest et celles faisant la jonction entre Tizi-Ouzou et l'autoroute est-ouest, et entre celle-ci et le port de Djendjen (Jijel). En sus d'un "programme spécifique comportant plusieurs projets pour désenclaver les régions éloignées du Sud et des Hauts plateaux", il est prévu d'autres projets de pénétrantes autoroutières Nord-Sud, actuellement à l'étude, qui doivent relier la future autoroute des Hauts plateaux, (Tébessa-Sud de Tlemcen, sur près de 1.300 km), à l'autoroute est-ouest. A ces projets, s'ajoutera celui relatif à l'aménagement en voie express du tronçon Blida-limites sud de Laghouat (RN°1), dont les travaux consisteront à moderniser, augmenter la capacité du tronçon et à améliorer nettement la qualité de service routier, a ajouté M. Necib. Par ailleurs, l'effort sera poursuivi afin de préserver le réseau routier et les ouvrages d'art existants, puisque il y aura un programme de 8.000 km de renforcement et de réhabilitation de chaussées, et la modernisation et l'entretien de 7.000 km de routes nationales, selon lui. Une "attention particulière" est ainsi accordée, au titre de ce programme à l'entretien des routes nationales, des chemins communaux et de wilayas, a précisé M. Necib, pour qui les projets portant sur la mise à niveau du réseau routier ont pour but essentiel d'atténuer la congestion de la circulation et d'accroître la rentabilité des routes A cet effet, l'action du secteur sera axée, dit-il, sur le "développement des structures et des moyens opérationnels pour rendre les missions d'entretien plus efficaces et plus rentables". Cela passera "par la multiplication des maisons cantonnières et des parcs régionaux, au nombre de 15 actuellement, et de leur équipement par des moyens nécessaires (camions, engins) pour assurer un service public de qualité, même en périodes difficiles d'intempéries", souligne M. Necib. Par ailleurs, un accent particulier sera mis à l'horizon 2014 sur la maîtrise des coûts et des délais des infrastructures à réaliser, pour éviter toute réévaluation financière, a insisté le même responsable."Nous travaillons toujours avec cette préoccupation centrale qui est la maîtrise des coûts et des délais (...). Nous veillons à faire des études de qualité, à leur donner le maximum de maturation, et à élaborer de très bons cahiers des charges, adaptés aux projets en termes de délais et d'économie" afin "d'éviter d'éventuelles réévaluations des projets", a-t-il souligné. Le secteur, qui vient de lancer les premiers projets du nouveau quinquennat ayant trait particulièrement à la modernisation et au développement des routes, tient aussi à exiger par le biais des cahiers des charges, le mode des travaux que les entreprises doivent adopter dès qu'elles décrochent le marché, a précisé M. Necib. "Il y a d'abord les aspects de l'organisation du travail dans les chantiers en postes continus, soit 2X8 heures ou 3X8 heures si c'est possible. Nous travaillons aussi dans cet objectif également par l'intégration de nouvelles techniques qui permettent un gain en termes de coûts et de temps aussi", a expliqué le même responsable, ajoutant que le ministère assure, dans la seconde étape, le "suivi et le contrôle technique pour disposer d'un ouvrage fait selon les exigences de la qualité et dans le respect des délais". Il s'agit-là, a-t-il résumé, d'une "approche très pragmatique et rationnelle" eu égard aux "infrastructures stratégiques pour l'économie nationale" que réalise le secteur des Travaux publics.