Un sit-in rassemblant les jeunes de Salé, ville séparée de Rabat par le fleuve de Bouregreg, se tiendra vendredi devant le commissariat central de cette ville en signe de dénonciation et de protestation suite à la mort sous la torture, le 18 septembre dernier, d'un jeune militant de l'Union socialiste des forces populaires (USFP0, a rapporté jeudi la presse marocaine. Enterré mardi dernier, Fodail Abrkane, âgé de 37 ans ne souffrait d'aucune maladie, selon ses proches. Il a été arrêté la veille de l'Aïd El-Fitr par la police sous l'accusation de consommation de cannabis avant d'être libéré 48 heures après. Convoqué plusieurs fois au commissariat, situé à quelques mètres du tribunal de première instance, la victime a été accusée d'outrage à agent dans l'exercice de ses fonctions avant qu'il ne soit torturé. Son frère Mustapha a témoigné devant la presse qu'il a vu, lors d'une visite rendue à son frère au commissariat des agents qui frappaient Fodail devant tout le monde en plein couloir. "J'ai voulu intervenir pour faire cesser les coups meurtriers qui s'abattaient sur mon frère, des policiers m'ont pris par le bras, m'ont mis dehors et m'ont ordonné de ne jamais revenir au commissariat", a-t-il affirmé à la presse. La cérémonie d'enterrement de Fodail Abrkane était contrôlée par les différents services de police qui interdisaient photos et enregistrement vidéo, a indiqué la presse.