Plus de 10.000 équipements médicaux demeurent inexploités au niveau des établissements hospitaliers du pays, a affirmé, dimanche à Alger, le ministre de la Santé, de la population et des réformes hospitalières, Djamel Ould Abbès. Lors d'une réunion avec les directeurs des établissements hospitaliers de la wilaya d'Alger visant à mettre en exergue les principaux investissements de son secteur dans la région prévus par le plan quinquennal (2010-2014), le ministre a donné des instructions à l'effet de ne plus conclure aucun marché portant sur l'acquisition d'équipement médicaux sans qu'il n'en soit informé. Cette décision intervient suite au recensement de 10.000 équipements médicaux inexploités par les établissements hospitaliers du pays, ce qui représente, selon le ministre, "13,33% du total des équipements disponibles dans les établissements hospitaliers", représentant ainsi une perte colossale estimées à des millions de devises étrangères. A cet effet, précise le ministre, une cellule de suivi de tous les marchés conclus dans ce cadre a été mise en place au niveau du ministère afin de protéger les directeurs des établissements hospitaliers des accusations de dilapidation de deniers publics et de mettre un terme au gaspillage et à la défection des biens de l'Etat. Répondant à une question posée par le directeur de la santé relative aux projets consacrés la wilaya d'Alger dans le cadre de plan quinquennal, le ministre a souligné la nécessité de confier la réalisation de ces infrastructures aux entreprises nationales publiques au lieu de s'orienter vers les entreprises étrangères. Cette mesure sera appliquée pour 57 centres d'imagerie devant être construits durant deux ans au profit des cancéreux ainsi que tous les projets programmés. La wilaya d'Alger a bénéficié de 35 établissements hospitaliers polyvalents et de 30 polycliniques locales dans le cadre du plan quinquennal. Par ailleurs, M. Ould Abbès a évoqué le secteur privé, affirmant que les médecins spécialistes seront désormais obligés d'ouvrir leurs polycliniques conformément aux orientations du ministère qui se basera sur les besoins exprimés par chaque région. Il a indiqué "qu'il est légitime que l'Etat, qui a tant dépensé pour la formation et l'enseignement de ce spécialiste, exige de ce dernier d'être au service du citoyen où qu'il soit", ajoute-t-il. Dans le cadre de l'amélioration des conditions d'accueil des malades dans les hôpitaux, M. Ould Abbès a révélé que le secteur a lancé la formation de 1200 jeunes dans différentes spécialités, dont la psychologie et la sociologie, en vue d'humaniser ces infrastructures et développer les services d'orientation. Ces réunions se poursuivront durant les prochains jours pour les autres régions.