Le 73e anniversaire de la création de "Dar El Hadith" de Tlemcen a été commémoré lundi sur fond de grands travaux de restauration en prévision de la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011". Ces opérations de restauration, initiées par la direction de la culture en coordination avec la direction des affaires religieuses et des wakfs, portent sur l'aménagement et l'extension d'infrastructures retenus pour abriter des activités culturelles et religieuses en 2011 à l'occasion de cet événement international, selon le responsable des travaux. L'édifice "Dar El Hadith", à vocation scientifique et religieuse et inauguré le 27 septembre 1937 par Cheikh Abdelhamid Ibn Badis en présence d'imams et des membres de l'Association des oulémas musulmans algériens, est constitué de plusieurs niveaux dont le rez-de-chaussée réservé à la prière et deux sous-sols. Le premier comprend une grande salle destinée à la récitation du Saint Coran et le deuxième sous-sol est réservé aux ablutions. L'on compte également deux étages supérieurs comportant une salle de conférences, un théâtre, une bibliothèque et des classes de cours. Selon des informations recueillies auprès de l'association religieuse de "Dar El Hadith", Cheikh El Bachir El Ibrahimi s'était lancé, lors de son séjour à Tlemcen, à partir de 1934, dans l'édification de cet établissement scientifique en 1936, avec la contribution active des habitants de cette ville. Il lui attribua le nom de "Dar El Hadith", à l'instar de la dénomination "Dar El Hadith Charkiyah" en Syrie, où Cheikh El Ibrahimi avait suivi un enseignement. Une grande fête fut organisée à la cérémonie d'inauguration, qui resta gravée dans la mémoire des habitants. Une grande foule de citoyens et nombre de délégations venues de l'ensemble du pays se sont rassemblés jadis pour accueillir le président de l'Association des oulémas musulmans algériens, Cheikh Abdelhamid Ibn Badis. Cet établissement est resté, pendant plusieurs années, un centre de un centre de rayonnement scientifique et religieux, jusqu'à sa transformation en une base militaire par décision du colonisateur français pendant la glorieuse révolution algérienne. "Dar El Hadith" a retrouvé sa vocation et sa fonction initiale au lendemain de l'indépendance du pays.