Le ministre de l'Industrie, de la petite et moyenne entreprises et de l'investissement, Mohamed Benmeradi, a exhorté, mercredi à Alger, les hommes d'affaires russes à faire du premier forum d'hommes d'affaires algéro-russe "une première étape" d'une action commune visant à rehausser les relations économiques entre les deux pays et à leur donner une nouvelle dimension. Dans une allocution prononcée à l'ouverture du forum, le ministre a affirmé la disposition de l'Algérie à promouvoir un véritable partenariat économique algéro-russe qui se nourrira des grandes potentialités existant dans les deux pays. "Nous sommes disposés à examiner et encadrer les possibilités d'investissements en partenariat entre les entreprises algériennes et russes", a-t-il dit, assurant les hommes d'affaires russes de son "appui pour un meilleur accompagnement des projets" qui seront proposés à cet effet. Il a estimé, à ce titre, que cette option "parait tout à fait naturelle, de part l'importance des relations économiques qui existent entre nos deux pays, de l'excellence de nos relations bilatérales et de notre volonté réciproque pour les développer davantage". Il a souligné, à ce propos, la nécessité de diversifier les échanges commerciaux et de nouer de véritables relations économiques, affirmant que "d'importantes opportunités d'affaires existent dans divers domaines d'activité de notre économie, que nous pourrons développer ensemble". Il a estimé que certaines filières industrielles nationales répondent amplement aux exigences des normes internationales, notamment les véhicules industriels, la sidérurgie, l'électroménager et les équipements industriels. M. Benmeradi a indiqué, dans ce contexte, que l'Algérie s'est engagée dans un processus de développement multisectoriel pour la modernisation de son économie afin de réduire son indépendance vis-à-vis du secteur des hydrocarbures et augmenter la part des exportations hors hydrocarbures dans les exportations globales. Le ministre a rappelé que le plan quinquennal de relance économique 2010-2014, adopté dernièrement par le Conseil des ministres, est articulé autour d'un programme d'investissements publics de 286 milliards de dollars. Il a précisé dans le même sens que le programme réserve 40% de ses ressources pour le développement des infrastructures de base, faisant remarquer que ce même programme constitue un "important levier de croissance, de création d'emplois et de modernisation du pays". Il a relevé, en outre, le niveau qualitatif des échanges commerciaux qui, a-t-il dit, "se confirme chaque année", souhaitant que les relations économiques entre les deux pays puissent "accéder à un pallier supérieur et d'aspirer à la conclusion de partenariats impliquant des investissements productifs". De son côté, le ministre russe de l'Energie, Serguey Shmatko, a souligné l'attachement des deux pays à hisser les relations économiques et commerciales au niveau des relations politiques. Il a exprimé, à l'occasion, l'intérêt des sociétés russes pour le marché algérien, affirmant que celles-ci sont en mesure d'"apporter une contribution significative pour l'industrie algérienne". Il a fait savoir dans le même sens que les autorités russes ont décidé d'ouvrir un bureau d'investissement à Alger et à Moscou pour accompagner les sociétés russes qui souhaitent investir en Algérie. Intervenant à son tour, le président du Conseil d'affaires algéro-russe, Ettayeb Ezzeraimi, a estimé que les discussions que les hommes d'affaires russes ont eu avec leurs homologues algériens permettront d'approfondir le travail entamé par le comité d'affaires en vue de densifier les échanges entre les deux pays dans une perspective de partenariat et d'investissement "fructueux " et "mutuellement bénéfique". Il a indiqué qu'une soixantaine d'entreprises russes sont présentes à Alger et que près d'une centaine d'entreprises algériennes participent à ce forum, énumérant, dans ce contexte, toute une palette de secteurs dans lesquels russes et algériens pourraient promouvoir leur coopération. IL a cité notamment les domaines de la métallurgie, du transport, de l'agroalimentaire, les services et les énergies renouvelables.