Le premier Salon international des énergies renouvelables et de la maîtrise de l'énergie (SIEREME 2010) a ouvert ses portes lundi au Palais des expositions (Pins maritimes - Alger), avec la participation d'une quarantaine d'entreprises, algériennes pour la plupart. Le salon a été inauguré par le Secrétaire général du ministère de l'Energie et des Mines, Fayçal Abbas, qui a souligné que les énergies renouvelables n'étaient pas actuellement "très bien développées en Algérie". A cet effet, il a rappelé que le ministère "a un programme important de développement de ces énergies notamment dans les régions isolées du Sud et des Hauts plateaux", précisant que l'objectif est "d'accroître ces énergies propres même si elles restent très coûteuses par rapport aux énergies classiques". Il a indiqué, en outre, que ce salon "va permettre de faire connaître les entreprises qui se lancent dans ce créneau". Le même responsable a réaffirmé que l'Algérie ambitionne de produire prés de 5% de son énergie d'ici 2015 en utilisant les énergies renouvelables, précisant que la centrale hybride (gaz, solaire) de Hassi R'mel sera opérationnelle en début 2011. Pour sa part, le Directeur général de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (APRUE), Bouzeriba Mohamed Sallah a indiqué que son institution "développe plusieurs projets dans le cadre du programme national de l'énergie 2010". Ces projets concernent notamment "la diffusion de 400 chauffe-eau solaire", le développement de l'efficacité énergétique dans les secteurs de l'industrie et du bâtiment et la promotion du GPL/C. M. Bouzeriba a tenu à souligner que le développement de ces projets "se fera à l'aide des mécanismes de financements mis en place par la Banque de développement local (BDL)", précisant que les deux institutions travaillent ensemble pour faciliter l'accès aux financements pour les jeunes entrepreneurs et universitaires qui veulent créer des entreprises de services énergétiques. L'un des enjeux, a-t-il soulevé, "était l'accompagnement du secteur bancaire dans ce genre de projets et c'est une grande victoire pour le développement des énergies renouvelables en Algérie d'avoir un bailleur de fonds (BDL), qui va nous accompagner durablement". De son côté, le PDG de la BDL, Mohamed Arslane Bachetarzi, a fait savoir que son institution "est prête à accompagner les autres entreprises qui veulent investir dans ce créneau, notamment ceux de l'ANSEJ et de la Caisse nationale d'assurance-chômage (CNAC). "Nous allons appliquer des tarifs préférentiels pour ce créneau des énergies renouvelables", a-t-il précisé, réitérant la volonté de sa banque de s'inscrire dans le développement durable des énergies renouvelables. En visitant le salon, "nous avons remarqué une entreprise qui a un projet de fabrication de lampes à longue durée et nous sommes disposés à financer ce projet", a-t-il soutenu. En marge du salon, trois journées techniques portant notamment sur la présentation du projet de distribution de 400 chauffe-eau solaire, la réglementation thermique et l'efficacité énergétique et l'audit énergétique dans le bâtiment, seront organisées