Pas moins de 377 personnes ont trouvé la mort, alors que 1,5 million d'autres sont comptées parmi les sinistrés durant cette année en Afrique de l'Ouest et du Centre dont les pays font face à des inondations dévastatrices provoquées principalement par de fortes pluies, a-t-on annoncé mardi à Dakar. Selon un bilan arrêté au 13 octobre en cours, le Bénin est le pays le plus affecté avec 360 000 sinistrés et 43 décès suivi du Nigeria qui, avec 118 morts, a enregistré "le plus grand nombre de pertes de vies humaines", a indiqué le Bureau régional de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). Dans un document rendu public dans la capitale sénégalaise, OCHA a ajouté que le Niger, le Tchad, le Burkina Faso, le Soudan et la Mauritanie figurent également parmi "les pays à être durement touchés" par ces calamités naturelles. En plus des préjudices humains et matériels enregistrés, ces catastrophes naturelles ont, par ailleurs, "perturbé le démarrage de l'année scolaire dans plusieurs pays et entraîné des pertes en termes d'infrastructures socio-économiques, des habitations et des cultures agricoles". Les responsables onusiens ont, en outre, constaté que ces inondations sont venues aggraver la situation au Niger et au Tchad, pays déjà confrontés à une grave crise alimentaire, alors qu'au Nigeria, Cameroun, Niger et au Tchad "les pluies ont favorisé une épidémie de choléra", a indiqué la même source. "Ces inondations pourraient aggraver la situation déjà précaire des populations vulnérables et certains experts prévoient déjà de mauvaises récoltes dans les zones d'inondations, comme au Tchad", a-t-on affirmé. A travers tous ces pays, la coordination de l'aide est "effective" en étroite collaboration avec les autorités gouvernementales et les ONG internationales et nationales, a également fait savoir OCHA, énumérant, les dégâts provoqués également au Mali, en Guinée et au Togo.