La 3e édition du festival local de la musique et de la chanson sétifiennes s'est ouverte, dimanche soir dans la salle de spectacles du parc d'attraction, en présence d'une représentante du ministère de la Culture, des autorités de la wilaya et d'un public nombreux. Zahia Bencheikh El Hocine, directrice du développement et de la promotion des arts au ministère de la culture a souligné, dans une allocution d'ouverture, l'intérêt de ce genre de festivals dans la réhabilitation et la préservation de la diversité culturelle et artistique de l'Algérie plurielle. Mme Bencheikh a indiqué, dans ce contexte, que ce festival auquel participent 33 jeunes au talent prometteur s'inscrit en droite ligne avec le schéma directeur de son département de tutelle approuvé par le gouvernement. L'objectif d'une telle initiative est de valoriser, à l'instar des autres festivals locaux du M'Zab (Ghardaïa), de la musique Kabyle ou celui de la chanson chaouie, les expressions culturelles traditionnelles et populaires de toutes les wilayas du pays, a affirmé la même responsable. De son côté, le wali de Sétif, Abdelkader Zoukh, a exprimé sa volonté d'œuvrer à la dynamisation de l'action culturelle et de l'art, dans cette wilaya et d'encourager l'émergence de nouveaux talents à même d'apporter un ''plus'' dans la vie culturelle de la wilaya. Mohamed Zetili, directeur de la culture et commissaire du festival a souligné pour sa part la nécessité d'encourager les jeunes participants à cette manifestation, qui doivent, a-t-il dit, saisir le flambeau et pérenniser un patrimoine immatériel dont les traces restent indélébiles dans la mémoire collective de la région. Côté spectacle, le public, nombreux à cette cérémonie d'ouverture, s'est délecté d'un ''aârs'' (fête) typiquement sétifien, animé par une pléiade d'artistes vêtus de vêtements traditionnels de la région des Hautes plaines, dont le fameux ''binouar'' (robe longue) et la m'laya élégamment portés par les femmes. Musique Sraoui, airs ''staïfi'' parmi les plus connus et ''rituel du henné'' ont marqué ce remarquable tableau qui a suscité l'admiration de l'assistance. Un pot-pourri de chansons algériennes, kabyles, staïfi et targuies, entre autres, interprétées par de jeunes artistes, accompagnés d'un orchestre de 27 musiciens, a agrémenté la soirée inaugurale de ce festival auquel participent des chanteurs locaux et d'autres venus d'autres régions du pays comme Constantine, Djelfa ou M'sila. Prévue jusqu'à samedi la manifestation, organisée sous forme de concours, donnera également lieu à des conférences et des tables-rondes, animées par des universitaires et des artistes, autour de sujets se rapportant au thème de la musique et de la chanson sétifiennes.