Le vice-ministre des Relations extérieures de l'Argentine, Alberto Pedro D'Alloto, a affirmé, mardi à Alger, que la position de son pays concernant le Sahara occidental "n'a pas changé" et "a toujours été la même". Dans une déclaration à la presse à l'issue de sa rencontre avec Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, M. D'Alotto a souligné que "la position de l'Argentine concernant le Sahara occidental est celle de soutien aux efforts du secrétaire général des Nations unies et de son représentant personnel" pour le Sahara occidental, Christopher Ross. "L'Argentine a toujours soutenu le Sahara occidental dans le cadre de l'Assemblée générale de l'Onu et du Conseil de sécurité", a-t-il dit, estimant que "c'est une position qui a toujours été la même dans le cadre des lois internationales et des principes des Nations unies". Le ministère des Relations extérieures, du Commerce international et du Culte a réitéré récemment, dans un communiqué publié sur son site Internet, "sa position traditionnelle en faveur d'une solution juste et durable dans le cadre des négociations et des résolutions pertinentes de l'Onu". Le communiqué a été publié à l'issue de la visite au Maroc de M. D'Alloto, et de la 3e réunion maroco-argentine de consultations politiques. Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l'Onu depuis 1966. Le Conseil de sécurité avait demandé, dans sa dernière résolution (1871), au Maroc et au Front Polisario de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l'Onu, "sans conditions préalables et de bonne foi", en vue de parvenir à une "solution politique juste, durable et mutuellement acceptable" qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. Le Maroc et le Front Polisario ont engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l'égide de l'Onu, dont quatre rounds ont eu lieu depuis à Manhasset, près de New York, et deux réunions informelles à Vienne et à New York, sans aboutir à une avancée réelle. La dernière réunion informelle sur le Sahara occidental a eu lieu à New York, en février dernier, date à laquelle les parties ont réaffirmé leur engagement à poursuivre leurs négociations dès que possible. L'Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a affirmé le 18 octobre que le statu quo caractérisant la question du Sahara occidental est "intenable". "Il n'y a pas de doute que le statu quo (dans la question du Sahara occidental) est intenable à long terme étant donné les coûts et les dangers qu'il entraîne", a déclaré M. Ross à la presse à l'issue de l'audience que lui a accordée le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.