Le panel sur "Les TIC pour la réduction de la fracture numérique", organisé mardi à Oran dans le cadre du congrès international "CITIC 2010", a permis de passer en revue les différents projets initiés dans ce sens. Le Directeur général d'Algérie Télécom, M'hamed Dabouz, a présenté le projet de fibre optique Alger-Abuja qualifié de "projet structurant" pour tous les pays africains, qui permettra de réduire les coûts du trafic téléphonique, de désenclaver les régions traversées et de développer les contenus pour en faire profiter tous les pays africains. M. Dabouz a précisé que ce projet porte sur 5.000 km de liaisons dont la moitié de cette longueur est située en Algérie. Il n'a pas exclu la possibilité d'étendre ce projet à d'autres pays voisins comme le Mali. Salim Asselah, conseiller au ministère de la Poste et des TIC, a, quant à lui, parlé du Fonds de solidarité numérique comme outil de réduction de la fracture numérique. Il a rappelé que l'Algérie a été parmi les premiers pays qui ont adhéré à ce fonds, créé en 2005 et visant notamment à mettre les TIC au service du développement et à construire une société d'information solidaire. Il a expliqué que des actions sont initiées actuellement pour relancer ce fonds. Une réunion a été tenue il y a une quinzaine de jours à Dakar pour définir les nouveaux statuts de cet organisme et fixer son nouveau siège. L'Algérie fait partie d'un comité chargé du pilotage de cette relance. Robert Fogel, directeur du "Intel World Ahead program", a parlé, pour sa part, du programme Sankoré, du nom d'une ancienne université de Tombouctou, qui repose sur la notion de classe numérique. Le projet devant être lancé dans 25 pays africains est considéré comme un outil moderne de e-teaching. Il porte sur la création de programmes numériques adaptés au système d'enseignement local, la mise à la disposition gratuite des équipements adéquats et la formation des enseignants devant répondre aux besoins de cette technologie. Le directeur de l'institut national des télécommunications et des TIC basé à Oran, Abdelmadjid Boutaleb, a abordé, de son côté, la coopération interafricaine en matière de formation dans le domaine des TIC. Son institut a contribué à la formation de techniciens, techniciens supérieurs et ingénieurs de nombreux pays africains, a-t-il dit. Aouaèche El Mouhab du CERIST a, quant à elle, parlé du réseau académique de recherche et de la mise en place d'une infrastructure dédiée à l'éducation, à l'enseignement, à l'innovation et à la recherche. Ce congrès international, placé sous le thème "Pour une Afrique numérique", a été ouvert mardi à Oran, en présence de trois membres du gouvernement et de personnalités africaines, de chercheurs et d'experts dans le domaine des TIC. La rencontre est conjointement organisée par le ministère de la Poste et des TIC et l'Union nationale des scientifiques et technologues algériens (UNSTA).