L'Association des amis de la RASD (AARASD) a dénoncé mardi "avec vigueur" l'agression par les forces d'occupation marocaines, des populations sahraouies du "camp de la liberté", à Gdeim Izik (près d'El-Ayoun occupée) en état de siège.Dans un communiqué parvenu à l'APS, l'AARASD exprime en outre son "inquiétude" sur la situation qui prévaut dans les territoires sahraouis occupés et interpelle "les autorités françaises, le Conseil de sécurité, et l'Union africaine pour amener la communauté internationale, à prendre rapidement ses responsabilités en protégeant d'abord les populations soumises à cette violente répression et en organisant très vite le référendum d'autodétermination au Sahara occidental".L'AARASD fait part aussi de son "entière sympathie" aux familles sahraouies victimes de la répression marocaine et exprime "toute sa solidarité" avec les deux élus (européens) expulsés qui ont été empêchés par le gouvernement marocain de mener leur mission d'observateurs dans les territoires occupés. Les autorités marocaines, poursuit l'association, "s'emploient à dissimuler l'ampleur de la répression qui prévaut", confirmant que Jean-Paul Lecoq, député maire (PCF), président d'honneur du Comité de jumelage de Gonfreville l'Orcher et membre de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale, a été refoulé à Casablanca expulsé par les autorités marocaine et sa police et empêché de se rendre au Sahara occidental.Il en fut de même pour le député européen (espagnol) Willy Meyer, empêché lundi de descendre de son avion à El-Ayoun, a-t-elle ajouté. Le ministère français de Affaires étrangères a "regretté" la décision marocaine de refouler M. Lecoq, qu'il a qualifié de "surprenante" et demandé "des explications" à Rabat. La représentation diplomatique du Front Polisario à Paris a, de son côté, appelé la communauté internationale, les Nations unies, l'Union européenne et à la France à intervenir pour empêcher le massacre des Sahraouis. "Le Front Polisario ne peut pas négocier, tant que le campement de Gdaym Izik et la ville d'El-Ayoun sont en état de siège et sous la terreur", affirme le Front Polisario dans sa déclaration. La veille, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) a demandé au gouvernement français de faire respecter le droit international suite à cette agression. "ll est urgent que le gouvernement français cesse son soutien inconditionnel au gouvernement marocain et agisse pour un règlement du problème sahraoui conforme au respect des droits humains et au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes", a-t-il indiqué. Les forces d'occupation marocaines ont donné l'assaut lundi matin contre le campement de la liberté", dressé près d'El-Ayoun, qui a fait 11 morts et 723 blessés, selon un bilan provisoire du ministère sahraoui de l'Information. Ce campement qui abrite quelque 25.000 personnes a été dressé le 19 octobre par les habitants pour dénoncer la détérioration de leurs conditions de vie. Son attaque intervient alors que devait s'ouvrir à New York, sous l'égide de l'ONU, une nouvelle réunion informelle entre les deux parties en conflit (le Front Polisario et le Maroc).