La dimension régionale des projets de mobilisation des ressources en eaux a mis un terme au problème de la pénurie au niveau national, a indiqué, jeudi à Nâama, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal. ntervenant en marge d'une visite de travail d'une journée à Nâama, M. Sellal a souligné que les projets réalisés ou en voie de l'être pour la modernisation du secteur, la mobilisation des ressources hydriques destinées à l'irrigation et l'alimentation en eau potable (AEP) à on abreuvage a atténué dans une large mesure, le problème de la rareté de l'eau. M. Sellal a souligné que le projet de transfert des eaux à partir de Chott El Gharbi, précisément des régions de Mekmen Ben Ammar et Abd el Moula vers le sud des wilayas de Tlemcen, Sidi Bel Abbes, et d'autres régions des wilayas de Saïda et Nâama, sera lancé effectivement avant la fin du mois de novembre. Huit cents kilomètres de canalisations et d'adduction, 60 stations de pompage, 28 châteaux d'eau pour la mobilisation de 1.593 litres par seconde (L/S) d'eau potable au profit des régions précitées, seront réalisés dans le cadre de ce projet doté, dans le cadre du quinquennat 2010/2014, d'un investissement de l'ordre de 40 milliards DA. Le bassin de Mekmen Ben Ammar a fait l'objet de moult études menées ces dernières années par l'agence nationale des ressources en eau (ANRE) pour la mobilisation d'eau potable et d'irrigation agricole, note-on. Dans la perspective de booster le développement dans les régions des Hauts plateaux, M. Sellal a fait état d'un autre projet, à l'étude actuellement, portant sur le transfert des eaux de Oued Namous (Béchar) vers la daïra d'Ain Sefra, outre le projet portant transfert des eaux à partir de la nappe de Ouargla à destination des wilayas de Biskra et Batna. ''Les eaux mobilisées devront permettre l'irrigation d'une large surface agricole et le développement de l'élevage'', a ajouté le ministre. Le ministre a entamé sa visite dans la commune de Mechria ou il a donné le coup d'envoi du projet de réalisation d'une station de traitement des eaux usées, dont les travaux ont été confiés à des entreprises étrangères (Espagne et Liban). Cette station, qui nécessite une enveloppe financière de 1,9 milliard de DA va permettre le traitement, à l'horizon 2025, d'une moyenne de 12.880 m3 par jour des eaux usées et la production quotidienne de 5.06 Quintaux d'intrants agricoles. Ce projet, dont les délais de réalisation ont été fixés à 24 mois, devra générer, en chantier, 300 emplois et 35 autres après sa mise en service. M. Sellal s'est également enquis des opérations achevées ou en cours de réalisation portant réalisation de galeries, des avaloirs, des bassins de captage et la correction des cours d'eau pour protection de la ville des crues d'inondations provenant notamment de Djebel Antar. Ces opérations retenues notamment pour la commune de Mechria ont nécessité une enveloppe financière de plus de 432 millions DA consacrée au titre du dernier quinquennat. Le ministre qui a procédé à la mise en service, aux périphéries de Mechria, de deux réservoirs d'eau d'une capacité de stockage de 5.000 m3 chacun a pris connaissance du projet en cours de rénovation du réseau d'AEP long de 42 km pour lequel a été affectée une enveloppe de 185 millions DA, selon les informations fournies à la délégation ministérielle. Dans la commune de Nâama, le ministre a procédé à la mise en service d'une station d'assainissement des eaux usées réalisée pour un coût de 280 millions DA et dotée de système de lagunage. Les travaux de cette station qui desservira, à l'horizon 2030, une population de 30.000 habitants, ont accusé un retard en raison du non respect des contrats, selon les responsables du secteur. M. ASellal a indiqué que l'Algérie réalisera d'ici fin 2014, le traitement de 1,7 milliard m3 d'eaux usées destinées à l'irrigation agricole, une fois les 44 stations d'épuration retenues dans le cadre de l'actuel quinquennat réceptionnées, ajoutant que ces stations d'une capacité globale de 650 millions m3 devront consolider une centaine des stations opérationnelles à travers le pays et autres stations exploitées par les grandes unités industrielles. Le ministre s'est rendu par la suite dans la commune d'Ain Sefra où il a inauguré l'opération d'approvisionnement en AEP des cités environnantes de la commune d'Ain Sefra sur un réseau long de 7 km réalisé pour un montage financier de 200 millions DA. Il a également donné le coup d'envoi du projet de réalisation d'une seconde station d'assainissement des eaux usées au profit de la wilaya pour un coût de 2,8 milliards DA. Située à 4 km au sud du chef lieu de la commune d'Ain Sefra, cette station, fonctionnant à bases d'énergies solaire et éolienne dispose d'une capacité de traitement de 11.760 M3 par jour pour une population de 98.000 habitants. Le ministre a achevé sa tournée dans la région par l'inspection du bassin Hadjaj, dans la périphérie d'Ain Sefra, où il a jugé impossible la réalisation d'un barrage d'eau au niveau de cette région pour des raisons purement techniques.