Des fidèles de nationalités diverses ont convergé en nombre mardi vers la grande mosquée de Paris où ils ont accompli la prière de l'Aïd El-Adha. Individuellement ou en famille, ils étaient nombreux à rallier ce prestigieux lieu de culte, construit en 1926, en hommage aux combattants musulmans morts durant la première guerre mondiale. Dans son prêche, l'imam a appelé à méditer le sacrifice d'Abraham qui, par fidélité au Tout Puissant, s'apprêtait à exécuter un ordre divin: immoler la chaire de sa chaire, son fils Ismail. En guise de récompense pour s'être plié à l'ordre divin, un agneau lui a été envoyé par Dieu pour le récompenser pour sa foi en lui. A cette occasion, l'imam à aussi appelé à faire de cette journée un moment de fraternité et de joie, tout en incitant les parents à inculquer à leurs enfants les principes de fidélité et d'obéissance dont a fait montre, bien des siècles avant, Ismail. Dans un communiqué, le Conseil français du culte musulman (CFCM), relevant que les capacités des abattoirs étaient limitées, a réitéré sa recommandation d'étaler l'abattage sur les trois jours de l'Aïd El-Adha. Il a signalé aussi que le sacrifice par délégation est autorisé de façon unanime et est largement pratiqué, notamment, par les pèlerins le jour de l'Aïd El-Adha. Le CFCM a, en outre, rappelé que le sacrifice des animaux doit se faire dans les abattoirs agréés dans le respect de la réglementation en vigueur et des principes religieux qui régissent l'abattage rituel. Les mosquées de Paris, Lyon et Evry sont, pour l'heure, les seules habilitées à délivrer les cartes de sacrificateurs aux fidèles voulant procéder au rituel de l'immolation. La France compte plus de quatre millions de musulmans, dont une forte communauté algérienne.