Le comité de la Sarthe des Amis de la RASD a demandé l'envoi "en urgence" d'une mission d'enquête onusienne au Sahara occidental suite à l'assaut meurtrier donné par les forces marocaines contre un campement de civils sahraouis près d'El-Ayoun occupée. Tout en dénonçant la "complaisance" de la communauté internationale, "incapable de faire respecter ses propres résolutions pour la mise en oeuvre d'un référendum d'autodétermination", le comité suggère que cette mission soit initiée par le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'homme. Dans un communiqué, il déplore "très vivement que la France dans la dernière réunion que vient de convoquer le Conseil de sécurité, le 17 novembre, se soit opposée à ce qu'une mission d'enquête soit dépêchée sur place afin que le conseil "prenne connaissance au plus près de la situation". Les Amis de la RASD (République arabe sahraouie démocratique) dénoncent également "la traditionnelle position de nos autorités, amies du Maroc qui l'encouragent dans sa position d'agressive intransigeance et de non-respect du droit international et des droits de l'homme". Ils rappellent, dans un appel remis aux autorités françaises, que suite à l'assaut marocain du 8 novembre dans le campement de Gdeim Izik, à El-Ayoun, et dans les autres villes du Sahara occidental, des manifestations organisées en protestation contre l'assaut étaient "elles-mêmes réprimées avec violence", signalant que "deux centres de détention dans El-Ayoun ont été ouverts et retiennent des dizaines de personnes arrêtées". Le comité de la Sarthe condamne avec la "plus grande fermeté" l'intervention policière et militaire marocaine contre la population sahraouie et demande que "dans l'urgence, les opérations militaires et policières s'arrêtent, que toutes les personnes arrêtées depuis le 8 novembre soient libérées et que journalistes et observateurs internationaux puissent se rendre sur place sans contrainte". Il demande enfin que le mandat de la MINURSO soit élargi à la surveillance du respect des droits de l'homme, la libération de tous les prisonniers d'opinion et que "le processus de négociations soit remis en route, sans préalable, respectueux des résolutions de l'ONU qui permettent d'aboutir à l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental".