Le gouvernement sahraoui a regretté le veto de la France, mardi au Conseil de sécurité de l'ONU, contre l'envoi d'une mission d'enquête sur le massacre perpétré par les forces marocaines contre le camp de Gdeim Izik et contre des manifestants à El-Ayoun, a déclaré le ministre sahraoui des Affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek. "Le gouvernement de la RASD et le Front Polisario regrettent profondément que la France, membre permanent du Conseil de sécurité et ayant droit au veto, s'est opposé vigoureusement à la volonté manifeste exprimée par les autres membres du conseil en vue de l'envoi d'une commission internationale d'enquête (à El-Ayoun) et après avoir constaté l'isolement dans lequel elle s'est retrouvée", a souligné le M. Ould Salek, dans une déclaration rapportée mercredi par l'agence sahraouie SPS. Toutefois, le gouvernement sahraoui a "enregistré favorablement" la décision du Conseil de sécurité de "tenir une session spéciale pour connaître l'état de la situation au Sahara occidental suite aux violents assauts des troupes marocaines contre la population civile à Gdeim Izik et à la ville d'El-Ayoun et ce malgré l'opposition acharnée du Maroc et son allié français". Aussi, la RASD a accueilli "favorablement" le fait que le Conseil de sécurité de l'ONU ait "déploré la violence utilisée par les troupes marocaines contre une population composée de femmes, d'enfants et de personnes âgées". La déclaration note enfin le fait que le rapport présenté au conseil par le département des Opérations de maintien de la paix onusien ait "reconnu que le personnel des Nations unies sur place a été empêché par le gouvernement marocain de suivre les évènements graves et connaître la vérité".