L'ancien normalien et ex-enseignant, Ahmed Tessa, plaide dans sa dernière publication sur les technologies de l'information et de la communication (TIC) dans le milieu scolaire, en faveur de l'inscription du bouquet numérique de la scolarité parmi les priorités en Algérie. Intitulé "Le bouquet numérique de la scolarité (Le BO.NU.SC) : une innovation pour l'école du XXIème siècle", dernière publication de la "EME, La préparatoire éditions", dans sa collection "Que faire?", ce livre de 136 pages, en format de poche, place l'enjeu de l'école numérique au centre des innovations qui caractérisent le secteur de l'éducation du début du troisième millénaire. Ahmed Tessa, qui possède une longue expérience dans le métier d'enseignant, connu aussi pour ses nombreuses contributions dans les médias algériens sur la pédagogie et le domaine de l'enseignement en général, a dressé un tableau des expériences à travers le monde du BO.NU.SC, avant d'expliquer les enjeux réels de l'école numérique et de la classe numérique ou la cla@ssetic. Pour l'auteur, donc, la classe traditionnelle, bien qu'elle fut à l'origine d'avancées dans le domaine pédagogique, elle est souvent rattrapée par l'échec scolaire. C'est ainsi qu'il a expliqué que "le sens unique de la transmission des connaissances - du maître vers le groupe - n'autorise pas une individualisation des apprentissages". Dans le chapitre intitulé "Le BO.NU.SC en action", Ahmed Tessa a souligné que "le BO.NU.SC est un dispositif qui fédère, par le biais de la numérisation, tous les espaces de travail dédiés au fonctionnement d'un établissement scolaire". Il s'agit, donc, selon l'auteur, d'un dispositif innovant ayant pour objectif de dynamiser, en la fluidifiant, la communication entre les différents partenaires de la communauté éducative (enseignants, élèves, administration et famille). Il permet aussi, a-t-il ajouté, d'asseoir les bases d'une démocratie participative dans la gestion de l'établissement scolaire. L'auteur a toutefois réfuté la thèse des tenants du "tout informatique" qui poussent l'usage des TIC jusqu'à supprimer le cartable et le remplacer par un simple flash disk. "Le livre ou le cahier ne doivent, en aucun cas, disparaître du paysage scolaire", a-t-il estimé, expliquant que dans le cas échéant "ce serait déshumaniser l'acte pédagogique et donner un coup fatal à la lecture". S'agissant de la cla@ssetic, Ahmed Tessa a expliqué que ce procédé participe "à la création d'une communication vivante eu sein du groupe classe". Ainsi, cet espace purement pédagogique du BO.NU.SC sert à la fois à la gestion, l'animation et la conduite de la classe. C'est dans ce sens que l'auteur a souligné que la pédagogie interactive favorisée par l'emploi intelligent des TIC, met à la disposition de l'enseignant un auxiliaire didactique lui permettant d'individualiser son enseignement. Ahmed Tessa a esquissé, en outre, quelques pistes pour dépasser les obstacles à la mise en oeuvre du BO.NU.SC, tels que les mentalités, la culture et surtout la fracture numérique, plaidant, dans ce cadre, pour une éthique des TIC.