Un total de 46 personnes sont décédées, de janvier à octobre 2010, suite à l'inhalation de monoxyde de carbone, selon un bilan communiqué mardi par la direction générale de la Protection civile.La même source fait savoir que durant cette période, ses éléments ont eu à effectuer 173 interventions, réussissant par la même à sauver 474 personnesd'un danger certain.Au cours d'une journée de sensibilisation sur l'intoxication au monoxydede carbone (CO) abritée par l'hôpital Nefissa-Hamoud, la directrice générale de cette structure de santé, Malika Rahal, a fait savoir que les décès par inhalation de gaz ont, ces dernières années, pris des "proportions alarmantes", informant que pour l'année 2009, 253 personnes ont été victimes d'inhalation du monoxyde de carbone. Elle a mis en évidence l'urgence de mener un travail de sensibilisation afin d'atténuer des effets de cet état de fait "d'autant, a-t-elle souligné, que la vigilance ainsi que des gestes simples peuvent nous permettre d'éviter l'hécatombe". Soulignant que les accidents domestiques constituaient la première cause de mortalité, particulièrement chez les enfants, le Dr Rezzoug Souhila a fait savoir que l'intoxication au monoxyde de carbone, "un tueur silencieux", provient d'une combustion incomplète, c'est-à-dire lorsque l'air est appauvri en oxygène. Au sujet des causes de l'intoxication au monoxyde de carbone, l'intervenante a cité la mauvaise évacuation des gaz brûlés (la grille d'aération étant le plus souvent obstruée), à laquelle il faudra ajouter le non-raccordement des chauffe-eau ainsi que leur mauvais entretien et installation. Elle a indiqué que les statistiques du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) font état de la prédominance des accidents d'intoxication dans les hauts plateaux et les régions connaissant des hivers rigoureux. Parmi les mesures faisant partie de la prévention contre le risque d'intoxication au monoxyde de carbone, le Dr Rezzoug a insisté sur la nécessité de ne jamais boucher les voies d'aération et de procéder à la ventilation permanente de sa maison, notamment la nuit. Evoquant la toxicité du monoxyde de carbone, le Dr Tifourah Yasmine, de l'hôpital Nefissa-Hamoud, a fait savoir qu'une fois pénétré dans l'organisme, le CO va prendre la place de l'oxygène."En cas de toxicité aiguë, il y a paralysie des membres avec nausées, vomissements, pâleur, troubles de l'humeur et confusion", a-t-elle noté. Elle a fait savoir que des séquelles (dont certaines sont à vie) peuvent apparaître 21 jours après l'accident à l'image de la maladie de Parkinson, des troubles de la personnalité ainsi que des séquelles cardiaques, ajoutant que l'importance des séquelles enregistrées est en rapport avec la durée de l'intoxication au monoxyde de carbone.Pour elle, il est vital, dès la survenue d'un accident lié à l'intoxication au monoxyde de carbone, d'aérer les locaux, d'éteindre les appareils suspects et d'oxygéner le patient afin que l'oxygène puisse reprendre sa place, le plus rapidement possible, au niveau de l'hémoglobine. Elle a relevé la nécessité de faire appel à un professionnel (Sonelgaz ou Protection civile), une fois les premiers gestes de secours prodigués. A la fin de cette journée de sensibilisation, une simulation a été faite par une équipe de sauvetage de la Protection civile dans le but d'expliquer à l'assistance les gestes à accomplir en cas de survenue d'intoxication au monoxyde de carbone.