L'Organisation des Nations unies pour le Sida (Onusida) a relevé mardi que l'Algérie fait partie des pays à profil épidémiologique bas avec une séroprévalence de l'ordre de 0,1 %. Dans son rapport 2010 relatif à l'évolution du VIH-Sida dans le monde, l'organisation onusienne indique également que l'Algérie figure parmi les pays où les dons de sang sont totalement contrôlés (100 %) et ''avec une qualité assurée" par les centres de dons de sang. Sur ce point, il est à rappeler que 61 centres de dépistage anonymes et gratuits ont été ouverts au niveau de l'ensemble des wilayas du pays, tandis que le dispositif institutionnel de prise en charge a été renforcé par la création de l'Agence nationale du sang, la création de 8 centres de référence de prise en charge de l'infection VIH-sida et la fourniture des antirétroviraux à titre gracieux. Abordant les fonds mobilisés pour la prise en charge de cette maladie, l'ONUSIDA affirme que la part des financements de l'Etat algérien engagés pour le traitement de cette maladie et les services annexes a largement augmenté en passant à 93,7 % de la totalité des dépenses à la fin décembre 2009 contre 69,8 % à la fin 2008, le reste des financements (6,3 %) provient notamment dans un cadre bilatéral ou onusien. Quant au nombre de personnes recevant la thérapie anti-rétrovirale, leur nombre a atteint 1.526 malades à la fin 2009 dont 51 % sont des hommes, selon la même source. Concernant le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord en général, l'Onusida souligne que quelque 460.000 personnes vivaient avec le VIH dans cette région la fin 2009, contre 180.000 en 2001. Le nombre de nouvelles infections à VIH a augmenté, passant de 36.000 en 2001 à 75.000 en 2009, alors que les décès liés au sida sont en hausse, de 8.300 en 2001 à 23.000 en 2009. A Djibouti et dans le Sud du Soudan, la prévalence du VIH chez les femmes enceintes fréquentant les services prénatals est supérieure à 1 %. En Iran, l'épidémie de VIH touche principalement les consommateurs de drogues injectables, note le rapport qui ajoute que 14 % de cette population vivait avec le VIH en 2007. Dans son rapport, l'organisation onusienne souligne qu'en Afrique subsaharienne, le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH a chuté, passant de 2,2 millions en 2001 à 1,8 million en 2009. Dans 22 pays d'Afrique subsaharienne, le taux d'incidence du VIH a diminué de plus de 25 % entre 2001 et 2009. Parmi les cinq pays d'Afrique subsaharienne où l'épidémie de VIH est la plus importante, quatre (Afrique du Sud, Ethiopie, Zambie, Zimbabwe) ont réduit les nouvelles infections de VIH de plus de 25 % entre 2001 et 2009, tandis que l'épidémie au Nigeria s'est stabilisée. En 2009, en Afrique subsaharienne, près de 37 % des adultes et des enfants dont le traitement antirétroviral était indiqué en ont bénéficié, contre seulement 2 % sept ans plus tôt. L'élargissement de l'accès au traitement sauve des vies, souligne le rapport qui note qu'entre 2004 et 2009, le nombre de décès liés au Sida a diminué de 20 % en Afrique subsaharienne. En 2009, 54 % des femmes enceintes séropositives vivant en Afrique subsaharienne ont pris des médicaments anti-rétroviraux pour empêcher la transmission du VIH à leur enfant, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2005. En Afrique du Sud, au Botswana, en Namibie et au Swaziland la couverture du traitement anti-rétroviral visant à prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant a dépassé les 80 %. L'Afrique du Sud est l'un des rares pays du monde où la mortalité maternelle et infantile a augmenté depuis les années 1990. Le sida est la principale cause de mortalité maternelle en Afrique du Sud. Il est en outre à l'origine de 35 % des décès chez les enfants de moins de cinq ans. L'Onusida estime que l'Afrique subsaharienne comptait 22,5 millions de personnes vivant avec le VIH en 2009, soit 68 % de la charge mondiale du VIH. Avec un nombre estimé de personnes séropositives au VIH de 5,6 millions, l'épidémie de l'Afrique du Sud est toujours la plus importante du monde. Le Swaziland affiche la prévalence chez les adultes la plus élevée du monde : 25,9 % des habitants du pays vivaient avec le VIH en 2009. Les femmes et les filles sont encore particulièrement vulnérables au VIH en Afrique subsaharienne : près de 76 % de l'ensemble des femmes séropositives au VIH dans le monde vivent dans cette région. Dans presque tous les pays d'Afrique subsaharienne, la majorité des personnes vivant avec le VIH sont de sexe féminin. Il s'agit surtout de jeunes filles et de femmes de 15 à 24 ans. Au niveau mondial, les données du rapport de l'Onusida sur l'épidémie mondiale de Sida indiquent qu'on estime à 2,6 millions le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH, chiffre inférieur de près de 20 % à celui de 3,1 millions de 1999. En 2009, 1,8 million de personnes sont décédées de maladies liées au Sida, chiffre inférieur de près d'un cinquième à celui de 2,1 millions de 2004. A la fin 2009, on estimait à 33,3 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH, chiffre légèrement supérieur à celui de 32,8 millions de 2008. Cela est essentiellement lié au fait que les gens vivent plus longtemps grâce à l'élargissement de l'accès au traitement anti-rétroviral.