Le président du Groupe d'amitié parlementaire algéro-sahraouie à l'Assemblée populaire nationale (APN), Tayeb Houari, a indiqué, mercredi à Alger, que les autorités marocaines ont empêché des représentants de la résistance pacifique sahraouie des territoires occupés de se rendre en Algérie. M. Houari, qui intervenait lors de la Journée parlementaire internationale de solidarité avec la résistance populaire sahraouie pour l'autodétermination et la décolonisation au Sahara occidental, a dénoncé le blocus imposé par les autorités marocaines aux villes sahraouies occupées. Il a affirmé que les militants sahraouis des territoires occupés invités à cette journée pour témoigner de la répression marocaine "ont été empêchés de voyager". Evoquant la célébration de l'anniversaire de la création du Parlement sahraoui, il a souligné qu'elle coïncidait avec le cinquantième anniversaire de l'adoption par les Nations unies de la résolution 1514, relative aux droits des peuples à l'autodétermination. Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mahrez Lamari, a affirmé, de son côté, que la résistance du peuple sahraoui à l'intérieur des territoires occupés est "globale" et se distingue par son caractère pacifique, à travers des manifestations, sit-in, grèves et marches populaires appelant au respect des libertés fondamentales et à l'organisation d'un référendum d'autodétermination libre et juste. Il a relevé, dans le même contexte, que "la réaction du gouvernement marocain continue à être violente, répressive et sauvage contre les populations sahraouies", faisant remarquer que "cette répression n'a pas épargné les observateurs internationaux". Le président du CNASPS a indiqué que les dépassements et les atteintes aux droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés "ont été enregistrés par les organisations internationales spécialisées, le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme et, il y a une semaine, par le Parlement européen dans toute sa composante". Le président du Groupe d'amitié parlementaire algéro-sahraouie au Parlement sahraoui, Labsir Hamoudi, a appelé, de son côté, la communauté internationale à "condamner les autorités marocaines suite aux crimes commis au camp de la liberté (Gdeim Izik)". Il a également appelé à l'ouverture "en urgence" d'une enquête indépendante sur le massacre de Gdeim Izik, briser le blocus qui frappe les territoires sahraouis occupés et à mettre un terme au pillage des richesses naturelles du Sahara occidental.