Un rassemblement a été organisé, samedi à la Place du Palais Royal à Paris, à l'appel des associations françaises solidaires avec la cause sahraouie, dans le cadre d'une nouvelle mobilisation contre la répression marocaine et pour l'autodétermination du peuple sahraoui. Dans leur appel, ces associations ont exigé du gouvernement français, de l'Union européenne et des Nations unies d'agir pour l'arrêt de la répression, le respect des droits de l'homme et la libération des prisonniers politiques sahraouis, ainsi que la levée de l'état de siège et le libre accès des journalistes aux territoires occupés du Sahara occidental. "La liberté de la presse est toujours limitée et de nombreux journalistes, parlementaires et observateurs sont expulsés sans explication" ont-elles déploré, relevant que "le Maroc veut pouvoir emprisonner et torturer sans témoin!". Elles ont souligné aussi que le Parlement européen "a résisté aux pressions du Maroc" et adopté le 25 novembre une résolution condamnant les violents incidents de Gdeim Izik, près d'El-Ayoun, et demandant au Maroc le libre accès des journalistes et observateurs internationaux aux territoires occupés, et aux Nations unies de "mener une enquête indépendante et instaurer un mécanisme de surveillance des droits de l'homme". Les associations de solidarité ont dénoncé, en outre, le fait que le gouvernement français "reste sourd aux souffrances du peuple sahraoui et réaffirme son appui au Maroc", relevant que la seule solution "juste et définitive à ce conflit, qui n'a que trop duré, est d'organiser le référendum d'autodétermination afin de laisser le peuple sahraoui décider librement de son avenir". Au cours de ce rassemblement, les manifestants ont brandi des drapeaux sahraouis et des banderoles, dénonçant la répression marocaine dans les territoires occupés et clamé le respect du droit international au Sahara occidental. Cette manifestation, la 4e du genre à Paris, était destinée à alerter l'opinion française sur la justesse de la lutte du peuple sahraoui pour son autodétermination et l'amener à faire pression sur son gouvernement pour agir en faveur de la légalité internationale, ont indiqué les organisateurs.