Des associations françaises solidaires avec le peuple sahraoui et l'association des Sahraouis en France ont organisé, samedi, un nouveau rassemblement au Parvis des droits de l'homme à la place du Trocadéro à Paris pour dénoncer la complicité du gouvernement français avec le Maroc et son veto au Conseil de sécurité de l'ONU sur l'envoi d'une mission d'enquête internationale au Sahara Occidental. De noir vêtus, en signe de deuil, et arborant des drapeaux, les manifestants scandaient des slogans appelant à l'arrêt de l'occupation et de la répression dans les territoires occupés, et clamaient qu'«il ne peut y avoir d'alternative à l'autodétermination du peuple sahraoui». Des enfants sahraouis étaient également présents à ce rassemblement, habillés de blanc, symbole de paix et leur tête entourée de bandages maculés, simulant des blessures, en allusion aux violences perpétrées par les forces d'occupation marocaines contre des femmes et des enfants dans le «camp de la liberté». Dans un tract remis aux passants, ces associations ont appelé, en outre, à l'arrêt de la répression et au respect des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés et à la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis. Elles ont appelé également à libérer, aux journalistes et observateurs internationaux, l'accès des territoires occupés, à l'envoi d'une mission internationale d'enquête et de surveillance des droits de l'homme au Sahara Occidental et à l'organisation «rapide» du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. «Alors que les familles sahraouies enterrent leurs martyrs dans la douleur et la dignité, le déchaînement de violence des forces d'occupation se poursuit», soulignent ces associations dans leur appel. «Les maisons sahraouies sont perquisitionnées et détruites, des centaines de Sahraouis sont arrêtés, tabassés et torturés. Le bilan des morts et des blessés s'alourdit de jour en jour : des blessés meurent faute de soins, de nouveaux cadavres sont retrouvés et on compte des centaines de disparus», ont-elles témoigné. Plus de 400 militants sahraouis sont détenus sans contact avec leurs familles, huit d'entre eux, dont Naâma Asfari, co-président du Corelso, ont été déférés devant un tribunal militaire, rappellent ces associations.