L'agression des forces d'occupation marocaines contre le "camp de la liberté" sahraoui continue samedi de susciter la condamnation de la communauté internationale traduite, notamment, par l'organisation de rassemblements et de manifestations dans différentes capitales mondiales en signe de solidarité avec le peuple sahraoui. A Madrid, plusieurs milliers de personnes ont exprimé leur condamnation de l'attaque meurtrière perpétrée lundi par les forces marocaines contre le campement sahraoui. Organisée par la Coordination nationale d'associations solidaires avec le Sahara occidental, cette imposante manifestation visait également à dénoncer la répression dont sont victimes les Sahraouis et l'occupation par le Maroc du Sahara occidental et à réclamer l'indépendance de ce pays. La capitale anglaise, Londres, a également connu une manifestation devant l'ambassade du Maroc où les participants, arborant le drapeau sahraoui, ont scandé à vives voix des slogans réclamant l'indépendance et l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. Plusieurs étudiants et artistes britanniques, sympathisants de la cause sahraouie, se sont joints à la manifestation répondant à l'appel de solidarité avec le peuple sahraoui. Paris a connu également un rassemblement de soutien au peuple sahraoui dans sa lutte pour l'autodétermination. La manifestation a été organisée à la Place de la fontaine des Innocents à Paris à l'appel d'associations, partis politiques et syndicats français. Ce rassemblement s'est tenu pour "dénoncer les exactions commises par le gouvernement marocain au Sahara occidental et interpeller la France pour contribuer positivement à construire la paix dans la région en obligeant son allié marocain à respecter la légalité internationale", ont indiqué les associations et partis politiques solidaires dans un tract distribué au public. Les manifestations de solidarité avec le peuple sahraoui gagnent de plus en plus en intensité à travers toute l'Europe avec un autre rassemblement prévu dimanche à Florence en Italie. Le rassemblement, auquel a appelé la coordination des Amis du peuple sahraoui de la région de Toscane, se tiendra pour condamner "le véritable nettoyage ethnique" dont se sont livrées les forces marocaines de répression dans les territoires sahraouis occupés, ont affirmé les organisateurs. L'attaque armée lancée par les forces marocaines contre le campement sahraoui a fait aussi réagir des politiciens et des partis politiques européens. Dans ce contexte, le ministre irlandais des Affaires étrangères, Michael Martin, a exprimé la condamnation de son pays suite à l'attaque marocaine contre le campement sahraouie et réitéré le soutien de l'Irlande au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. M. Martin a affirmé que le blocage que connaît cette question est dû "au refus du Maroc de permettre l'organisation d'un référendum au Sahara occidental qui inclut l'option d'indépendance pour le peuple sahraoui". Le parti des Verts suisse a, de son côté, demandé au Conseil fédéral d'intervenir au "plus vite" auprès du Maroc pour que cesse la violence des forces marocaines d'occupation contre le peuple sahraoui en lutte pacifique pour son droit à l'autodétermination. Ce parti, déplorant également le non-respect des droits humains au Sahara occidental occupé, a appelé la Suisse d'intervenir auprès des Nations unies pour que soit mené à terme un plan de paix. L'eurodéputé espagnol Willy Meyer a, pour sa part, dénoncé la position du Maroc qui "veut imposer sa loi" au Sahara occidental sur la base d'une "politique répressive" et "sans témoins". Ce parlementaire, qui vient d'être refoulé du Sahara occidental par les forces marocaines d'occupation, a souligné que le Maroc veut établir sa souveraineté sur le Sahara occidental sans prendre en compte la résolution de l'ONU consacrant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. L'agression criminelle, perpétrée lundi dernier, par les forces d'occupation marocaines contre la population civile sahraouie du campement de Gdeim Izik a fait "des dizaines de morts, plus de 4500 blessés et de 2000 prisonniers", selon un communiqué du ministère sahraoui de l'Information rendu public samedi.