La ministre déléguée chargée de la famille et de la condition féminine, Nouara Saadia Djaafar a procédé, lundi soir à Oran au lancement national de la décennie de la femme africaine 2010-2020. Cette décennie répondant à l'invitation de l'Union africaine à adopter une stratégie unifiée par les pays du continent, implique la promotion et l'insertion des femmes dans les domaines social, politique, économique et culturel, a souligné la ministre qui a présidé, à cette occasion, la cérémonie de clôture des travaux d'un atelier de formation au profit d'un nombre d'élues locales de l'Ouest du pays. Le programme de cette décennie, placé sous le thème ''égalité des sexes et la favorisation de la femme de la base au sommet", repose sur dix principes de base qui seront pris par les pays africains comme base de travail afin d'effacer toutes les différences entre les sexes et de promouvoir le statut de la femme et son rôle dans tous les domaines du développement durable. Les principes du plan de cette décennie, lancé au niveau continental le 15 octobre dernier dans la capitale kenyane "Nairobi" sont axés sur la nécessité de permettre l'accès des femmes à des postes de décision et de les impliquer dans les programmes agricoles et de sécurité alimentaire ainsi que dans les mécanismes de lutte contre la pauvreté dans le continent. Le plan porte également sur la nécessité de mettre en place les facilités et le soutien nécessaires pour encourager les femmes à investir les domaines de l'entreprenariat et les activités économiques et à participer à la vie politique et culturelle outre dans les domaines de l'éducation, des sciences et de la technologie et de se prémunir contre les formes de violence et les maladies. Nouara Saadia Djaafar a appelé, dans son intervention à l'occasion du lancement symbolique en Algérie de cette décennie, à la nécessité de faire de la formation un mécanisme pour atteindre les objectifs escomptés. Il est à noter qu'un nombre d'élues locales de l'ouest du pays ont bénéficié, au cours des deux derniers jours à Oran, d'un atelier de formation pour renforcer leurs capacités dans les domaines de la gestion locale. L'atelier initié par le ministère délégué à la famille et la condition féminine en partenariat avec l'Institut des Nations unies pour la formation de la femme et le centre "Kawther" pour la formation de la femme arabe, vise à combler le fossé entre les femmes et les hommes au niveau des assemblées locales par le renforcement de la participation des femmes élues dans la dynamique de développement, ont souligné les organisateurs. Les participantes à cette rencontre, la troisième du genre après les ateliers organisés récemment à Alger et Constantine, ont débattu de deux autres volets, à savoir "le développement de la connaissance des femmes élues en termes de législation régissant l'action collective" et "développement des compétences dans le domaine de la gestion locale sur la base du genre social". Des exposés et des modèles d'expériences dans le domaine de l'intégration et de la participation au développement local au niveau des assemblées communales et de wilayas ont été présentés par des élues participantes à cet événement.