Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a présidé mercredi à Alger une conférence nationale des directeurs de l'Education portant sur l'évaluation de la rentrée scolaire 2010-2011 et sur une série de dossiers liés à la modernisation du secteur et l'amélioration de ses performances. Cette rencontre a permis de faire le point sur le parachèvement de la réforme de l'éducation et programmer les actions relatives de l'important dossier de la numérisation. M. Benbouzid a affirmé, à ce sujet, que son secteur "se fixe comme délai la rentrée scolaire 2011-2012 pour intégrer dans son fonctionnement administratif et pédagogique les technologies les plus récentes, afin de moderniser un système dont les dimensions humaines, matérielles et financières, en constante progression, ont rendu impérative la refonte total des processus et des méthodes de gestion administrative et pédagogique". Le ministre a précisé dans cette perspective que la mise à niveau de ces processus constitue un "véritable pendant de la réforme du système éducatif" et conditionne, "dans une large mesure", la réussite de son parachèvement. Concernant le deuxième point traité au cours de cette conférence, à savoir le contrat de performance, le même responsable a indiqué qu'il est attendu, à partir d'un "diagnostic précis" des potentialités de chaque établissement scolaire, que soit établi un contrat-programme engageant le chef d'établissement et son équipe d'encadrement, les enseignants et les associations des parents d'élèves, autour d'objectifs de performance "réalistes, mesurables et ordonnancés dans les temps". "Les autorités locales (APC, Daira et Wilaya) sont également appelées à s'investir davantage dans tous les aspects de la vie de l'établissement scolaire, en vue de concourir a l'atteinte des objectifs de performance", a ajouté le ministre. Insistant, d'autre part, sur l'importance des casiers scolaires, M.Benbouzid a fait savoir que l'opération sera généralisée à toutes les écoles primaires dès la rentrée scolaire prochaine, dans une première phase, avant de se poursuivre au niveau des cycles moyen et secondaire. Il a noté que les autorités locales, instruites par leur ministère de tutelle et celui de l'Education national, participent de manière active au financement de cette opération. Le ministre a rappelé, en outre, la décision de son secteur, en collaboration avec le ministère de la Culture, de "hisser la lecture au rang de discipline transversale" dans le but de développer, chez les élèves, l'épanouissement culturel par une meilleure connaissance de la littérature algérienne et une ouverture sur la littérature universelle. Une commission mixte a été chargée d'élaborer les modalités d'application de cette nouvelle stratégie que les directeurs de l'éducation sont appelés à mettre en oeuvre à la prochaine rentrée scolaire. Le premier responsable du secteur de l'Education a abordé aussi le dossier de la valorisation du soutien pédagogique tout au long de l'année scolaire. Il a signalé, dans ce contexte, qu'il est question de la "codification réglementaire" des actions de soutien pédagogique, particulièrement pour les classes d'examen. "Cela a pour but d'asseoir leur institutionnalisation et leur pérennité sur la base d'un concept clair et partagé par tous", a-t-il précisé. Le ministre a expliqué "qu'il ne s'agit pas de refaire les cours de manière expéditive, ni de rattrapage des retards de programme, ni de séance d'exercices répétitifs". "Il s'agit, plutôt, de cours pour remédier aux faiblesses identifiées chez les élèves, soit dans le cadre de séances encadrées, de séances de révision surveillées ou de révisions libres", a-t-il dit. Il a affirmé, à ce propos, que l'organisation des horaires, de l'encadrement, de la méthodologie et des moyens didactiques, les ressources financiers internes et externes et le suivi rigoureux de ces opérations "doivent faire l'objet d'une attention particulière". Parallèlement à ces dossiers, le ministre a évoqué la question des "problèmes récurrents" se posant à chaque rentrée scolaire, notamment ceux liés aux retards dans l'organisation et la proclamation des concours professionnels touchant tous les corps, des retards dans le versement des salaires des contractuels et ceux enregistrés dans l'affectation de la prime de 3.000 DA décidée par le président de la République. Selon M. Benbouzid, ces questions "doivent trouver des solutions imaginatives, de concert, avec les représentants de plusieurs ministères, car, il s'agit, notamment, de procéder à un réaménagement des textes réglementaires y afférents permettant de lever tous les obstacles qui freinent le déroulement normal de ces opérations". Le ministre a relevé, à cet égard, la mise en place de nouvelles procédures à même de garantir une plus grande rationalité dans la prise en charge, en temps opportun, des concours de recrutement, des vacations des suppléances et du versement de la prime de scolarité avant l'échéance des rentrées scolaires. Les travaux de la cette conférence ont été organisés en cinq (5) ateliers en fonction de la nature des thèmes et se poursuivront jeudi.