Des centaines de représentants de certains partis de l'opposition se sont rassemblés, dimanche au Caire, devant la Cour suprême pour réclamer la dissolution du nouveau Parlement. Les manifestants ont scandé des slogans dénonçant les violations enregistrées lors des dernières élections législatives et ont appelé à la dissolution du Parlement et à l'organisation de nouvelles élections, ont indiqué des rapports de presse. Le président égyptien Hosni Moubarak a déclaré dimanche devant les députés de sa formation, le Parti national démocrate (PND), que des dépassements et des "attitudes négatives" ont été signalés chez certains candidats et partisans, soulignant néanmoins que les élections se sont déroulées, dans la plupart des circonscriptions, conformément à la loi et loin de toute violence et déviation. M. Moubarak a souligné qu'il aurait préféré que les partis de l'opposition obtiennent de meilleurs résultats lors des dernières législatives. "J'aurais préféré que les partis de l'opposition ne gâchent pas leurs efforts dans la polémique autour du boycott des élections, puisqu'ils y participent et qu'ensuite certains annoncent leur retrait en mettant en doute les résultats", a déclaré le président égyptien. Le PND du président Hosni Moubarak a obtenu 420 des 508 sièges, rappelle-t-on. Le deux principaux partis de l'opposition, les Frères musulmans et le parti libéral modéré "Wafd", se sont retirés au deuxième tour, dénonçant des "fraudes massives".