Le fondateur du site internet WikiLeaks, Julian Assange, a été libéré jeudi mais "sous conditions", après neuf jours de détention à Londres dans le cadre d'une procédure d'extradition vers la Suède, ont rapporté des médias. "Je vais accorder la mise en liberté sous caution," a déclaré le juge Duncan Ouselay, au terme d'une audience de 90 minutes à la Haute cour de Justice de Londres qui examinait l'affaire en appel. Cette décision ne peut faire l'objet d'aucun recours, a-t-on précisé. Julian Assange est détenu à Londres depuis le 7 décembre dans le cadre d'une procédure d'extradition vers la Suède, dans une affaire d'agressions sexuelles et de viol. Le fondateur de WikiLeaks, site spécialisé dans la publication de documents confidentiels de la diplomatie américaine, avait déjà tenté deux fois auparavant d'obtenir sa libération en justice: la première après sa reddition à la police le 7 décembre, la seconde mardi. Un juge de première instance avait alors décidé de le libérer sous caution. Mais le parquet britannique, qui représente le gouvernement suédois, avait immédiatement fait appel, estimant qu'il pourrait s'enfuir. Julian Assange, qui va donc pouvoir quitter prochainement la cellule de sa prison de Wansdworth devra notamment verser une caution de 240.000 livres (283.000 euros), dont 200.000 en liquide, et être assigné à résidence dans la propriété d'un de ses amis à environ 200 kilomètres de la capitale britannique. Il devra aussi se plier à couvre-feu et se présenter régulièrement au commissariat de police le plus proche, a-t-on indiqué.