Le Festival international du film arabe d'Oran (FIFAO) est une plate-forme adéquate pour un rapprochement cinématographique maghrébin, a déclaré à l'APS le réalisateur tunisien Ibrahim Letaïef. "Oran, qui se situe dans une position géostratégique au Maghreb, a tous les atouts pour réussir cette entreprise, la langue, l'histoire et la culture communes aidant", a-t-il souligné. Il a cité à titre illustratif la co-production algéro-tunisienne du film "en-nakhil el jarih" (les palmiers blessés) de Abdelatif Ben Ammar, entré mercredi soir en compétition pour "l'Ahaggar d'or" des longs métrages. "Le texte est tunisien, l'histoire algéro-tunisienne, les acteurs algériens, la musique algérienne et la production algérienne" a-t-il expliqué. Pour le réalisateur tunisien, co-productions sont nécessaires, ne serait-ce qu'à l'échelle maghrébine, pour hisser le film arabe. "Il n'y a pas de frontières culturelles entre les pays du Maghreb. Avec le potentiel humain et les infrastructures existants, notre région peut prétendre à une véritable industrie cinématographique", a-t-il estimé. Ibrahim Letaïef est connu pour avoir à son actif une dizaine de courts métrages et deux longs métrages dont "cinécitta" qui a été primé à Oran.