Maintenant que la question du maintient ou pas du très glamour festival du film arabe d'Oran est dépassée, tout semble prêt pour accueillir la quatrième édition de ce rendez-vous qui va changer en amont comme en aval. D'abord son principal organisateur, Hamraoui Habib Chawki ainsi que quelques membres de son équipe n'y sont plus depuis le départ de ce dernier, la date de la tenue de ce rendez-vous est décalée du 16 au 23 décembre alors qu'il devait normalement se tenir en juillet, la quantité d'invités n'est pas aussi impressionnante que dans les précédentes éditions, d'autant plus que le tapis rouge qu'on déployait pour les égyptiens, a été plié est mis au placard. Ce n'est guère plus la fondation des Fennecs d'or qui va s'occuper de l'organisation de cet événement cinématographique, mais c'est l'ARC (l'Agence du rayonnement culturel) à sa tête Mustapha Orif devenu depuis 2007, un des acteurs de la vie culturelle sur qui compte le plus la ministre Khalida Toumi. Et puis, selon le commissariat de l'organisation, la date est recalée cette année, mais dès l'an prochain ; la période de juillet sera maintenue. Même si Mustapha Orif n'a pas évoqué les hôtes égyptiens, parmi lesquels d'ailleurs HHC compte un grand nombre d'amis à qui il a déroulé le tapis rouge lors des dernières éditions, ceux-ci seront out cette année du fait de leurs crachats sur nos figures au lendemain du mémorable match pour la qualification en coupe du monde 2010 Algérie-Egypte. "La date du festival a été décalée, mais dès l'année prochaine nous allons reprendre son ancienne date, à savoir le mois de juillet. Un budget conséquent a été dégagé par le ministère de la Culture pour nous permettre d'organiser cet événement dans les meilleures conditions. Ce festival doit être une référence et se distinguer par sa qualité", a déclaré le commissaire du FIFAO, Mustapha Orif, lors d'un point de presse, hier, à la salle Frantz-Fanon de Riad El-Feth. Voici pour ce qui est de la forme. Pour ce qui est du fond, Nabila Rezaig ex-journaliste de Chourouk reconvertie dans l'événementiel et membre actif de la fondation Fennecs d'Or, annonce que pour la compétition officielle, 13 longs métrages ont été retenus pour le trophée suprême de l' Ahaggar d'or . Selon elle, l'Algérie sera présente avec " Taxiphone " de Mohamed Soudani, " Essaha " de Dahmane Ouzid et les " Palmiers blessés ", une production algéro-tunisienne. Les autres longs métrages en compétition sont, "Les Oubliés de l'histoire " du Marocain Hassan Benjalloun, " Fin décembre " du tunisien Mouaz Kamoun , " Chati ya deni " du Libanais Bahij Hojeij , " Marra oukhra " de Joud Saïd et " Hourras essamt de Samir Dikra (Syrie), Akareb essaa de Khalifa Almuraikhi (Qatar), " Microphone " d'Ahmed Abdallah (Egypte), " Thawb echems " de Saeed Salmeen Mohamed (Emirats arabes unis), " Quarantina " de Oday Rasheed Othman et " Ibn Babel " de Mohamed Deraji (Irak). Un panorama du cinéma du Golfe est également au menu. Pour rester dans la production locale, et même si la sortie controversée de "Hors la loi " de Rachid Bouchareb a déjà fait le tour de plusieurs de nos salles, c'est à ce film historique d'avoir l'honneur d'ouvrir le bal de ce rendez-vous. Un rendez-vous que jugeront six membres que préside le très apprécié Rachid Boudjedra. Au chapitre court métrage, une vingtaine d'œuvres sont retenues dont trois algériennes, à savoir " Khouya " de Yaniss Koussim, " Garagouz " d'Abdennour Zahzah et " le Dernier Passager " de Mounes Khemar. A leurs côtés, plusieurs courts métrages issus de 12 pays arabes, dont la Palestine, Bahreïn et le Liban. Le jury de cette catégorie, composé de quatre professionnels, dont Mohamed Salem Ould Dendou (Mauritanie), Mme Hala Abdellah (Syrie), Abdallah Hassan Ahmed (Emirats arabes unis) et Mohammed Nadif (Maroc), est présidé par le Tunisien Ibrahim Letaïef. Par ailleurs, la 4ème édition du Festival international du film arabe d'Oran rendra hommage à trois personnalités du cinéma : le défunt Larbi Zekal à titre posthume, Chafia Boudraâ et Hayat El Feh du Koweït. Le public ne verra ces films que le lendemain de leur projection en privé et en présence des médias. Les salles retenues pour la projection de ces œuvres sont "Maghreb" "Saâda" et la cinémathèque d'Oran. Les invités Pas moins de 60 invités sont attendus pour cet événement qui est "le seul festival arabe consacré au cinéma arabe", selon le chargé de communication du FIFAO, Nabil Hadji. Du reste, comme pour remercier la Syrie qui a toujours répondu présent au rendez- vous d'Oran, avec notamment la venue de leur égérie Mouna Wassaf et Drid laham, Damas occupera les premières loges au festival d'Oran avec une délégation nettement plus nombreuse que celle des autres convives attendus des pays tels que la Tunisie, Liban, la Palestine, le Maroc, la Libye, les Emirats arabes unis, la Jordanie, le Bahreïn, le Koweït etc.. Il faut rapeller que lors de l'édition 2009, 15 films étaient en compétition, dont deux films algériens à savoir " Sektou " de Khaled Benaïssa et " Goulili " de Sabrina Draoui, et 12 longs métrages, dont deux productions algériennes en l'occurrence, " Mustapha Ben Boulaïd " du réalisateur Ahmed Rachedi et " Rihla fi El Djazaïr " du réalisateur Abdelkrim Bahloul. Doukane Chehata " du réalisateur égyptien Khaled Youcef dont la sortie était au centre d'un grand scandale en Egypte où il a d'ailleurs été interdit, fut vu à Oran. Le rôle principal était assuré par Haïfa Wahby. La troisième édition du Festival avait rendu un vibrant hommage à l'actrice égyptienne Yousra qui a malmené par la suite par haine et par ingratitude notre patrie et son peuple. Par ailleurs, un hommage posthume sera rendu à Larbi Zekal récemment trépassé et à titre honorifique à Chafia Boudraâ, fabuleuse d'ailleurs dans " Hors la loi " ainsi que la koweitienne Hayat El Feh.