La maîtrise du foncier est conditionnée par la régularisation de la situation des constructions illicites en instance depuis 1985, a affirmé, mercredi à Mostaganem, le conseiller du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, chargé de l'aménagement urbain, Nait Saada. Lors d'une réunion, Nait Saada a appelé les présidents des 32 APC de la wilaya à s'imprégner de la loi du 20 juillet 2008 portant sur la régularisation des constructions illicites, en insistant sur la nécessité d'ouvrir les portes aux citoyens pour le dépôt de leurs dossiers au niveau des services d'urbanisme pour la régularisation juridique de leur propriété. Le conseiller du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a indiqué que le retard du développement dans certaines régions du pays est dû à la non application de la loi et des textes réglementaires relatifs au foncier, ce qui a conduit à la prolifération des constructions illicites. Le parc immobilier en Algérie, a-t-il dit, estimé à environ sept millions d'unités d'habitation, compte cinq millions réalisées durant les 50 dernières années et que plusieurs détenteurs de ces habitations ne disposent pas d'actes de propriété. Le représentant du ministère a également présenté des explications du contenu de la loi relative à la régularisation des constructions illicites, dont la majorité remonte à l'époque coloniale et à la décennie noire qu'a connu le pays, en incombant la responsabilité de leur multiplication "au plan d'urbanisme qui a permis aux président d'APC de vendre le foncier au dinar symbolique, sans les exploiter dans des projets de développement". Il est à noter que la wilaya de Mostaganem recense, depuis juillet 2007, plus de 6.341 habitations précaires, situées en majorité dans les centres urbains, selon la direction de l'urbanisme et de la construction, qui a indiqué que la wilaya a bénéficié récemment d'un quota de 5.530 unités de logements sociaux locatifs dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire, au titre du plan de reconstruction (2010-2014).