Les participants à une rencontre sur le chant Ahellil, organisée en marge du 4e festival culturel dédié à ce genre culturel qui se tient actuellement à Timimoun (Adrar), ont appelé à développer les recherches et études sur ce genre artistique, avec le concours de l'Université et du mouvement associatif. Les propositions de baptiser certaines rues dans la région du Gourara du nom de Chouyoukh (maitres) de l'Ahellil pour perpétuer leur mémoire et accorder davantage d'intérêt aux classes d'apprentissage de l'Ahellil ont également été formulées lors de cette rencontre. Les participants ont également plaidé en faveur de la production de programmes radiophoniques et télévisuels pour promouvoir l'Ahellil, classé patrimoine oral universel par l'Unesco en 2005, et à la tenue de rencontres-hommages aux Chouyoukh de ce genre lyrique. La conférence sur l'Ahellil, animée par une pléiade d'universitaires, de chercheurs et de journalistes, a permis de mieux faire connaître ce genre séculaire, ses origines et son mode d'exécution. Elle aussi été une occasion pour les participants de se pencher sur le contenu des textes chantés par les troupes Ahellil, dans toute leur diversité. Par ailleurs, des soirées artistiques ont été animées au niveau des places publiques de Timimoun, Adrar et Cherouine, par des troupes de chant Ahellil. Le coup d'envoi de la 4e édition du festival culturel du chant Ahellil a été donné lundi dernier à Timimoun, 220 km au nord du chef lieu de la wilaya d'Adrar, avec la participation de plus d'une vingtaine de troupes locales du Gourara (sud-ouest du pays).