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L'appel du désert
Timimoun et le tourisme intelligent
Publié dans El Watan le 27 - 11 - 2006

Daniel Emery et ses amis des deux rives travaillent à promouvoir l'image rebelle du désert. Ils entendent faire connaître le Gourara dans le monde entier. Les amis de Timimoun, c'est plus qu'une association. C'est avant tout l'histoire d'une passion et d'un amour partagé. Le président, Daniel Emery, s'acharne à développer des liens au-delà du désert et de la Méditerranée. Il privilégie le tourisme humain et la proximité.
Comment êtes-vous venu à promouvoir Timimoun ?
Fonctionnaire en disponibilité, âgé de 58 ans, j'ai eu la chance de pouvoir travailler à Adrar pendant 6 ans de début 1978 à fin 1983 en qualité de coopérant technique auprès de l'ex-Caisse algérienne de développement et d'aménagement du territoire où j'exerçais mon métier d'ingénieur en travaux publics à l'époque qui suivait de près la création de la wilaya d'Adrar et où tous les documents de planification d'urbanisme et de construction étaient à réaliser. Revenu de nombreuses fois goûter au charme envoûtant de Timimoun pour y passer des vacances, j'y ai gardé des attaches d'amitié, telles que je ne pouvais pas ne pas mettre à profit la liberté que me laisse la cessation d'activité professionnelle pour travailler dans la modeste mesure de mes moyens à la réputation de cette belle région et mettre la connaissance qui est mienne des paysages, des ziaras et des habitants au profit des voyageurs à qui j'aimerais faire partager cette passion.
Est-ce pour cette raison que vous avez créé deux associations ?
Les associations Les amis de Timimoun française (dépôt des statuts en mai 2003) dans le 94 et algérienne (agrément du wali d'Adrar en date de mars 2005) ont pour objectifs communs de « faire connaître le Gourara et sa région au plan national et international ». Les membres de l'association française ont pour la plupart résidé sur place ou visité la région à plusieurs reprises. Les membres de l'association algérienne sont pour la plupart des cadres en poste sur place.
Quelles sont vos activités culturelles pour la promotion de Timimoun ?
L'Association algérienne a organisé les rencontres de Ahellil (genre musical zénète mi-sacré, mi-profane spécifique à la région) au ksar d'Akhbou Ntghouni en décembre 2004 et décembre 2005 à la fin décembre qui est la période « de pointe » de la vie touristique. Invitée lors des dernières rencontres 2005, la ministre de la Culture a décidé la création officielle d'un festival de Ahellil dont la première édition se tiendra probablement en 2007. En attendant, comme les deux années passées, l'Association algérienne organise les troisièmes rencontres au ksar d'Akhbou Ntghouni le 27 décembre (un jour seulement au lieu des 3 des années précédentes pour cause de proximité des fêtes de l'Aïd El Kebir du 31 décembre). L'Association française, qui gère le site Internet, fait de la publicité pour ces festivités locales et assure un encadrement sur place des voyageurs qui s'y rendront. Un voyage avait en tant que tel été organisé avec hébergement chez l'habitant en décembre 2005 à l'occasion des deuxièmes rencontres. L'intégralité des enregistrements de Ahellil de l'époque 1978-1983 a été remastérisée et cédée par l'association française à l'office du tourisme et au centre de rayonnement culturel pour être passée en boucle aux voyageurs de passage qui n'auraient pas la chance de voyager au moment où ont lieu les chants lors des ziaras. De même, afin de présenter la région aux agences de voyages, aux associations et plus généralement aux voyageurs, un DVD a été produit comportant 3 clips photos sur les artistes, les paysages et les ziaras avec des enregistrements musicaux originaux.
Avez-vous des expositions en cours ?
A très court terme, l'association française a monté une exposition de photos sur Timimoun à la maison du citoyen et de la vie associative 16, rue du Père Aubry 94120 Fontenay-sous-Bois du 28 novembre au 9 décembre inclus. Le film Timimoun, reine du désert, réalisé par Youcef Lalami et Rose Maigret, deux jeunes réalisateurs algériens en février 2006, sera projeté lors du vernissage du 28 novembre à 20h30. D'une façon générale, le site Internet des deux associations est un portail destiné à faire rêver en présentant ce qu'il y a de mieux à Timimoun en matière de paysages, de musique et de vie artistique.
Quels sont vos projets à moyen terme ?
L'association est à la recherche d'un partenaire du 94 (Val-de-Marne) pour un projet d'échanges de jeunes avec le ciné-club de Timimoun permettant à cette occasion la réalisation d'un documentaire réalisé par les jeunes des deux rives eux-mêmes tournant autour de la découverte mutuelle de leurs cultures respectives, de leur conception de leur avenir et de leur souhait pour le futur. Un des jeunes du ciné-club effectue le montage en DVD d'un film intitulé Ould El Bled dont les rushs ont été tournés en octobre et novembre 2006 qui présentent Timimoun aux futurs partenaires. Si le ministère de la Culture le souhaite, les deux associations sont candidates pour apporter leur compétence au futur commissaire du Festival de Ahellil de Timimoun afin que ce genre musical trouve l'éclat international qu'il mérite.
Est-ce que votre association organise des voyages sur place ?
Plus généralement, les deux associations travaillent à accueillir les groupes de voyageurs préconstitués en leur fournissant toute la documentation préalable à leur départ et des idées de voyages à thèmes (musicaux, artistiques, etc.), avec prestation de « go between » en direction des agences ou référents locaux choisis en fonction des desiderata exprimés par les voyageurs. L'association qui n'est pas une agence de voyages, n'organise pas de voyages au sens où on l'entend dans ce secteur professionnel. L'association qui n'est pas insensible à l'état délabré de la palmeraie de Timimoun, suite à l'abandon des travaux de curage des foggagir, essaie de faire émerger des solutions alternatives permettant de ramener de l'eau dans les jardins.
L'hébergement chez l'habitant est donc privilégié aux autres formes de logement ?
Ce projet initié à la demande de certains habitants eux-mêmes et piloté en permanence par l'office du tourisme de Timimoun vise à permettre aux visiteurs de s'immerger le plus complètement possible dans la culture et les coutumes locales et aux habitants de récolter directement les fruits de leur hospitalité légendaire qui n'est plus à démontrer. En renonçant pour un court laps de temps au « confort » de la chambre individuelle de l'hôtel, les touristes hébergés chez l'habitant ont la chance de pouvoir tisser des liens humains profonds, de comprendre très vite la richesse humaine de cette région et de pouvoir même de façon temporaire participer aux nombreuses réjouissances populaires, ce qui n'est pas toujours facile lorsqu'on réside à l'hôtel où on est forcément plus isolé.


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