L'université de Batna est encore une fois perturbée par des interventions d'organisations estudiantines qui, paraît-il, ne cessent de se renforcer sans considération aucune des menaces lancées par le recteur de l'université concernant de possibles poursuites judiciaires en cas de grève ou de fermeture de l'institution où de l'un de ses départements. Hier matin, des individus qui se sont identifiés comme étudiants dépendant de l'association estudiantine dite AREN, ont perturbé le lancement d'un concours de magistère au département de traduction, ce qui a poussé les organisateurs à annuler le concours en raison de l'atmosphère défavorable pour les candidats. Ceux qui ont fermé le département justifient leur acte par des rumeurs qui rapportaient que la liste des lauréats du concours est déjà définie, chose que la présidente du comité scientifique du département de traduction a catégoriquement rejetée. «La vérité c'est que ce sont eux qui essayent de faire passer les noms de leurs proches», nous a répondu Mme Dibi. Et d'ajouter: «Ils ont accepté d'ouvrir le département, puis ils l'ont fermé après qu'on eut réussi à faire entrer les candidats [...] On a passé deux mois à préparer ce concours national, des gens sont venus de partout pour saisir cette dernière chance et ils se trouvent repoussés de la sorte». Des informations rapportées par des étudiants faisaient état hier de la présence d'un huissier, dont le rapport servira à l'administration pour traduire en justice des meneurs parmi l'AREN. La présidente du comité scientifique du département de traduction a refuté ces informations en précisant que le conflit est resté à l'intérieur du département. Des élèves ferment la RN87 à Manaâ Des dizaines d'élèves du lycée et du CEM de la commune de Manaâ, à 80 km au sud de Batna, ont fermé hier la RN87 reliant Batna et Biskra par la vallée d'Oued Abdi. Ces élève habitant en majorité les villages de Chalma, Nara, El Barridh et Tamachit, exigent que le transport scolaire leur soit assuré à partir de leurs villages distants de 3 à 7 km du chef-lieu de commune, Manaâ. Bien que les autorités locales se soient déplacées sur le lieu de la protestation pour convaincre les manifestants ainsi que leurs parents d'ouvrir la route, rien n'a été fait. Les familles insistent pour la satisfaction de leurs exigences, même si l'établissement a aménagé, sur ordre du wali, un internat de 100 places pour héberger les élèves durant l'année scolaire.