Le Satef dirigé par Boualem Amoura appelle au retour à l'ancien système éducatif. C'est ce que le SG du syndicat a indiqué, hier, lors d'un point de presse auquel ont pris part plusieurs membres du bureau exécutif. “Il est temps de faire une pause en vue de faire l'évaluation de la réforme du système", a estimé le conférencier en précisant que “la réforme a été un échec d'où la nécessité d'un retour à l'ancien système qui a formé les meilleurs cadres du pays". Pour le Satef, les nombreuses lacunes recensées, à savoir la surcharge des classes, la baisse du niveau des élèves, la violence... sont autant d'arguments qui plaident en la faveur de ce retour. Le conférencier insistera sur la nécessité de prendre en considération voire d'appliquer les conclusions et autres résolutions de la commission Benzaghou qui sont restées lettre morte alors qu'elles auraient pu donner un second souffle au secteur. “Le niveau des élèves en langues étrangères y compris le français est des plus faibles. Pourquoi n'avoir pas pris en compte la proposition de revenir à l'enseignement du français dès la 2e année primaire et non en 3e année ?" Ceci alors que lors de sa dernière réunion avec les syndicats, l'ancien responsable a avoué que le français ainsi que les maths, la philosophie et la langue arabe sont des matières pénalisantes pour les lycéens à l'examen du baccalauréat. “Il faut savoir à propos des examens scolaires que 80% des élèves qui réussissent sont ceux qui prennent des cours de soutien. Ce créneau génère des milliards". Abordant, le changement à la tête du département de l'Education nationale, le SG du Satef “prend acte de la bonne volonté du nouveau ministre qui compte privilégier la voie du dialogue et de la concertation avec les partenaires sociaux pour trouver des solutions aux problèmes en suspens".