Selon le ministre de l'Education, cette question n'est pas encore tranchée. En prévision des examens de fin d'année, le ministre de l'éducation nationale, Noureddine Salah, a réuni, hier, au siège de l'annexe de l'Office national des examens et des concours (ONEC) à Kouba, les directeurs de l'éducation des 48 wilayas. Selon le compte-rendu de l'APS, le ministre a évoqué une série de mesures pour la prochaine rentrée scolaire. La principale décision concerne le réaménagement du cursus scolaire en mettant fin au système du fondamental. Dès septembre prochain, les cycles primaire et moyen seront, en effet, réhabilités. Découlant de la réforme du système éducatif préconisée par la commission Benzaghou, il y a deux ans, ce retour aux sources se fera à travers une révision des programmes et la mise à la disposition des élèves de nouveaux manuels scolaires. Une commission nationale, installée à cet effet, l'hiver dernier, devra parachever son travail avant juin. L'autre grand bouleversement contenu dans le rapport de réforme est consacré par le chapitre réservé aux langues étrangères. L'introduction du français à partir de la deuxième année primaire figure en bon plan. Cette recommandation se matérialisera-t-elle sous forme de mesure à la rentrée prochaine ? “La question n'est pas encore tranchée”, a affirmé Noureddine Salah hier. Son prédécesseur, Aboubakr Benbouzid, avait pris cette initiative avant de se rétracter. Des classes pilotes devaient même être mises en place. Or, face aux pressions des islamo-conservateurs qui ont menacé d'occuper la rue et de fermer les établissements, le gouvernement a vite fait marche arrière. Sautera-t-il le pas en septembre ? Rien n'est sûr. En attendant, le ministère de l'éducation fait face à un autre front, celui des enseignants. Initiée par la Coordination des lycées d'Alger, une grève cyclique, en cours depuis deux semaines, risque de compromettre la fin de l'année scolaire, notamment pour le cas des candidats au baccalauréat. Evoquant les relations avec le partenaire social, hier, le ministre de l'éducation s'est déclaré ouvert au dialogue avec les syndicats et ce, afin de consacrer la stabilité du secteur et d'“assurer le bon déroulement des examens de fin d'année”. Cette année, près de deux millions de candidats prendront part aux trois épreuves du bac, du Bef et de la sixième. Programmé du 7 au 10 juin, l'examen du bac concernera 480 000 candidats. Pour l'accès au lycée, 450 000 collégiens sont en lice. Les épreuves se dérouleront, selon les régions, les 26, 27 et 28 mai au Sud et les 15, 16 et 17 au Nord. S. L. Ils ont été interdits d'accès à la réunion des D. E. Les journaux privés et la radio out La réunion des directeurs de l'éducation présidée par le ministre a été interdite d'accès aux journalistes de la radio et de la presse privée. Seuls les représentants de l'APS, de l'ENTV et d'El Moudjahid figuraient sur la liste des invités. Alors que la presse algérienne vient de fêter 13 ans de pluralisme, le ministère de l'éducation semble, pour sa part privilégier un retour aux années de plomb. S. L.