Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, s'est entretenu, hier, avec le président du Conseil national de transition Libyen, M. Mustapha Abdeljalil, dans une première rencontre à haut niveau entre les responsables des deux pays, après des mois d'échanges d'accusations sur un éventuel soutien de l'Algérie au régime de Kadhafi. La rencontre était trilatérale, puisque ça s'est déroulée grâce à la médiation de l'émir du Qatar, Cheikh Hamed Ben Khalifa Al Thani. Le président Bouteflika s'est entretenu, hier matin, dans la capitale du QatarDoha, avec le président du CNT Libyen, M. Mustapha Abdeljalil et l'émir du Qatar, Cheikh Hamed Ben Khalifa Al Thani. L'Agence de presse algérienne APS a rapporté que la première rencontre a eu lieu, mardi matin, en marge des travaux du premier sommet du forum des chefs d'Etat et de gouvernements des pays exportateurs du gaz naturel, suivie d'une deuxième, dans la résidence de l'Emir du Qatar, dans l'après midi de la même journée. Cette rencontre est la première de son genre que le président algérien tient avec le président du conseil national de transition Libyen, M. Mustapha Abdeljalil, depuis les premiers jours du déclenchement de la rébellion contre le régime de Kadhafi. Toutefois, ce qui est surprenant dans cette rencontre c'est qu'elle ne s'est pas tenue en Algérie comme prévue, ce qui aurait été interprété comme une excuse officielle de la part de la Libye. La partie algérienne a été représentée par le président Bouteflika en personne, accusé en permanence par les membres du CNT Libyen. M. Mustapha Abdeljalil, l'inconnu politique Libyen a pu décrocher une rencontre avec un chef d'Etat. La raison de la tenue de cette rencontre dans un territoire qualifié de « non aligné » serait peut être dû au refus de la délégation Libyenne de se rendre à Alger. Toutefois, le rôle que le Qatar a joué pendant la crise Libyenne ne fait pas de lui une partie « non alignée ». Notons qu'aucun responsable algérien n'a discuté directement avec des responsables du CNT Libyen, à l'exception de l'ex président du bureau exécutif de ce conseil, M. Mahmoud Abdeljalil qui s'est entretenu avec le ministre algérien des affaires étrangères, M. Mourad Medelci, en marge d'une réunion de la Ligue Arabe au Caire et une seconde fois, lors de la réunion générale des Nations Unies à New-York. Rappelons, également, que les relations bilatérales entre la Libye et l'Algérie se sont dégradées suite aux accusations proférées par le CNT contre l'Algérie de soutenir le régime de Kadhafi, chose que l'Algérie a fortement démentie dans une dizaine de communiqués. Les relations se sont ensuite dégradées d'avantage suite à l'annonce par l'Algérie d'accueillir des membres de la famille de Kadhafi, notamment, trois de ses fils ainsi que sa femme. La priorité de l'Algérie c'est d'amener le CNT Libyen à arrêter ses campagnes médiatiques contre l'Algérie et de parvenir à une coordination immédiate dans le cadre d'assurer la sécurité sur les frontières entre les deux pays, afin de parer contre le risque de prolifération des armes. Dans ce cadre, l'Algérie incombe aux nouvelles autorités Libyennes, la responsabilité de récupérer les armes et reconnaît, également, le besoin de se rapprocher des autorités Libyennes pour l'intérêt sécuritaire que l'Algérie place au premier rang de ses priorités