Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a procédé jeudi à la signature d'un décret présidentiel portant composition, organisation et modalités de fonctionnement de l'Office central de répression de la corruption (OCRC), a annoncé la présidence de la République dans un communiqué Ce texte, pris à la veille de la célébration par l'Algérie de la journée internationale de lutte contre ce fléau, constitue un "nouveau jalon" dans la mise en place et le renforcement des instruments de lutte contre les différentes formes d'atteinte à la richesse économique de la nation, y compris la corruption, a souligné la même source. En effet, cette démarche "a été impulsée par la directive présidentielle du 13 décembre 2009 chargeant le gouvernement de mettre en place une batterie de mesures dans ce domaine", lit-on dans le même texte. Ce processus, a rappelé la même source, a déjà abouti notamment au renforcement des dispositions de la loi sur la monnaie et le crédit, de la loi portant sur la répression de l'infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux vers l'étranger, de la loi relative à la Cour des comptes et de celle relative à la prévention et la lutte contre la corruption. L'Office central de répression de la corruption est, quant à lui, chargé d'effectuer sous la direction du Parquet, des recherches et des enquêtes en matière d'infraction de corruption. A ce titre, il disposera d'officiers de police judiciaire dont la compétence s'étend à tout le territoire national en matière d'infractions qui leur sont connexes, explique le texte, qui ajoute que ces infractions relèvent de la compétence des juridictions "à compétence étendue" conformément aux dispositions du Code de procédure pénale. L'Office "ne manquera pas de renforcer la coordination entre les différents services de police judiciaire en matière de lutte contre la corruption", a-t-on souligné. Il est administrativement rattaché au ministère des Finances tout comme c'est déjà le cas pour la Cellule de traitement du renseignement financier et l'inspection générale des finances. Outre la signature du décret présidentiel relatif à l'Office central de répression de la corruption, le président de la République a saisi cette occasion pour instruire le gouvernement "à faire aboutir, à brefs délais", le programme de coopération entre l'organe de prévention de la corruption et les instances compétentes de l'Union européenne.