Le chercheur et historien, le Pr Abdelmadjid Merdaci a déclaré à El Khabar que la position du gouvernement turc après la promulgation d'une loi criminalisant la négation du génocide arménien en Turquie, en France, était prévisible, et que l'utilisation dans les déclarations de Recep Tayyip Erdogan de l'exemple des crimes français en Algérie l'était également, mais pareils déclarations ont mis à nu le régime algérien, qui est resté silencieux face aux provocations françaises, depuis la promulgation de la loi glorifiant la colonisation à l'hommage des criminels de la guerre d'Algérie. Le Pr Merdaci a souligné que « le régime algérien craint depuis l'indépendance de porter atteinte à l'Algérie, a tel point qu'il ne peut même pas promulguer une loi criminalisant la colonisation, et n'a pris aucune position officielle sérieuse, contrairement au gouvernement turc le régime algérien refuse depuis l'indépendance d'affronter le pays colonisateur ». L'historien a indiqué les raisons de la persistance de la France à politiser l'histoire en précisant que « le président français Sarkozy sait très bien que les résultats des prochaines élections présidentielles tiendront à des détails, ajoutant que « la promulgation par le gouvernement français de cette loi par l'assemblée nationale, il veut obtenir la voix de près de 200 mille français d'origines arméniennes, tout l'affaire est liée aux élections, et qui aurait pu se décider à Alger et non à Paris, dans la mesure ou la communauté algérienne en France dépasse les 2 millions de français d'origine algérienne, ce qui est un chiffre impressionnant qui ferait peur à n'importe quel régime avant les élections, mais la faiblesse du régime algérien, a fait que la France provoque les algériens, qui résident sur le territoire à travers sa politique discriminatoire, ou ceux qui résident en dehors de leurs frontières en les provoquant, par les hommages aux criminels de la guerre de libération, sachant que le régime algérien est incapable de mobiliser les voix des immigrés, capables de changer la carte politique en France si le régime algérien l'avait voulu, la position turc a donc mis à nu le régime algérien, et l'a mis dans l'embarras ».