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« Personne ne peut nier la victoire légitime du FIS en 1991 » Ghozali considère le mouvement du 11 janvier comme une justification politique et annonce
L'ancien chef du gouvernement, Sid Amed Ghozali réfute l'idée selon laquelle le terrorisme était une réaction à l'annulation des élections de 1991, mais que c'était l'accumulation de problèmes sociaux causés par « des groupes du régime » qui avait déclenché les violences. Ghozali reconnait que le FIS « avait acquis une légitimité à travers des élections libres », et pense que le régime actuelle est pire que le FIS. On ne peut parler sans Ghozali en politique sans évoquer le début des années 90, lorsqu'il était chef du gouvernement qui a organisé les premières élections législatives libres multipartistes, qui se sont terminées par l'intervention de l'armée pour annuler ses résultats remportées par le FIS. Contrairement à ce qui se dit depuis 20 ans, le président Chadli Ben Djedid n'a pas été poussé à démissionner mais à démissionner de sa propre volonté, selon Ghozlai qui déclare « Chadli a démissionné moralement après les événements d'octobre 1988 qui l'a encore plus affaibli moralement ce sont les événements en Roumanie et l'exécution du président Ceausescu. Il était entouré d'un groupe qui l'avait convaincu de la possibilité de coexister avec le FIS, l'avait convaincu que les islamistes échoueraient après leur victoire aux législatives, et que ce groupe reviendrait au pouvoir à la fin ». Ghozali a écarté la possibilité que Chadli a subi des pressions de la part d'officiers militaires pour le pousser à jeter l'éponge « mais il m'a été dit que des officiers l'ont appelé pour lui demander de se retirer, c'est est avéré qu'il s'est retiré sur la base de leur demande peut-on appelé ce qui s'est passé un coup d'état ?..je n'appelle pas cela un coup d'état, nous étions convaincu que les islamistes détruiraient l'état, mais je ne cherche en disant cela à justifier les lois du 11 janvier 1992 mais cela peut-être justifié politiquement parce que d'importantes masses populaires et des forces politiques ont fait part de leur crainte de la destruction de l'état », ajoutant que « si nous avions admis que cela était un coup d'état, il a été conclu avec le chef de l'état dont la démission était crédible, puisque dans la forme on ne pouvait aller vers un deuxième tour des élections sans président de la république ». Ghozali a annoncé qu'il ne regrettait pas sa participation à l'arrêt du processus électoral « mais je regrette que le régime n'ait pas tiré les leçons de l'expérience de 1991 », et pense d'un autre coté que « le peuple algérien a donné la majorité au FIS dont la victoire était sans aucun doute légitime, et personne ne peut le nier, mais la décision de l'arrêt du processus électoral était également légitime ». Ghozali a ajouté concernant l'importante période historique de ce pays, que le président Chadli a dissous le parlement avant de démissionner, « sans que je le sache alors que la constitution lui impose de consulter le chef du gouvernement, le président du parlement et le président de la cour suprême », Ghozali attribue la dissolution du parlement à Chadli et à aucun autre responsable au gouvernement. Ghozali reproche à l'état de ne pas avoir retenu la leçon de l'expérience islamiste, et pense qu'il « est pire que le FIS dont les résultats s'il avait pris le pouvoir n'aurait pas été plus catastrophique que les résultats de la gestion de l'état », ajoutant que « l'état est pire que le FIS…c'est un fait parce que la mauvaise situation qu'il a causé va nous amener à l'effondrement ».