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Si janvier m'était conté
20 ans après l'arrêt du processus électoral
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 01 - 2012

Fallait-il interrompre les élections législatives du 26 décembre 1991 ou fallait- il reporter ces élections dans une Algérie où la démocratie en était à ses babutiements ? Vingt-six années de parti unique, de pensée unique, le peuple, sans doute aidé par le discours quelques jours auparavant de Chadli Bendjedid, exprimait son ras-le-bol un certain 5 octobre 1988. Cette explosion populaire que certains ont qualifié de "chahut de gamins" a dégénéré, l'état de siège est proclamé le lendemain. Le 7 octobre, Ali Benhadj et Abbas Madani organisent des manifestations. Face aux débordements, l'armée tire sur la foule. Certes le parti unique était enterré mais le gouvernement de l'époque venait de donner la rue aux islamistes. L'avènement du pluralisme politique a fait émerger le FIS sur la scène politique. Créé en mars 1989, le FIS sera agréé en septembre de la même année, dès lors, les islamistes confinés auparavant dans la clandestinité activent au grand jour. Ils récupèrent le mécontentement et la violence de la rue . La société civile s'organise dans le désordre. Les élections communales de juin 1990 seront le premier défi du FIS. Des listes sont confectionnées et ou calquées sur leurs desiderata. Les islamistes veulent imposer leur ordre. Le Fis qui vilipende les agents corrompus avec l'affaire des 26 milliards, la sortie de l'ancien Premier ministre de l'époque, Abdelhamid Brahimi, apparaît aux yeux de l'opinion publique comme le parti de la vérité avec les valeurs de l'Islam, la corde sensible de la grande masse. Le FIS se présente alors comme un contre-Etat face à la faiblesse de riposte et aux hésitations du pouvoir politique. Une imposante marche silencieuse a lieu le 20 avril 90. Les militants du FIS étaient convaincus mais il fallait convaincre l'électorat . Le dernier meeting de la campagne électorale se tient au stade du 5-Juillet qui verra la participation de 120.000 personnes en s'appuyant sur la crédulité des présents, les organisateurs déployèrent à l'aide du laser le mot Allah qui servira de fonds de commerce et vendront sans vergogne les photos de cet évènement "divin". Les élections se tiennent avec la promesse du Chef du gouvernement de l'époque, Sid-Ahmed Ghozali, que celles-ci seront propres et honnêtes. En tout état de cause, le FIS rafle la mise d'un vote non pas d'une adhésion à un programme mais d'un vote sanction où plus de 900.000 électeurs seront privés de leur carte d'électeur. On rebelote le 26 décembre 1991 pour les législatives, le FIS remporte 188 sièges, le deuxième tour est prévu en janvier. Hachani, président du bureau provisoire du FIS est reçu par le président Chadli. Tractations, pas tractations... On lui prêtera une connivence avec le mouvement islamiste. L'histoire chez nous ne s'écrit pas. Quels ont été les termes du deal, on se doute bien qu'il s'est agi du départ des officiers du ministère de la Défense nationale. La violence islamiste commence un 05 juin 1991 où deux policiers sont assassinés à Bouira, quelques jours plus tard un commissariat d'Alger sera attaqué, trois policiers sont morts mais c'est sans conteste l'attaque de Guemmar, d'une barbarie inouie où 20 militaires seront mutilés par un groupe terroriste dirigé par Tayeb El Afghani, ancien combattant d'Afghanistan, militant du FIS et du SIT. La victoire du Fis est un choc pour la société où partis politiques et associations appellent à son interruption. Un comité national pour la sauvegarde de l'Algérie est créé et présidé par le secrétaire général de l'UGTA, Abdelhak Benhamouda. Une commission mixte est mise sur pied sous l'impulsion de quatre personnes de haut rang de l'Etat. La décision d'interrompre le processus électoral est avalisée selon l'article 84 de la Constitution du 23 février 1989 qui prévoit la démission du président. L'annonce sera faite au JT de l'ENTV un 11 janvier. Aujourd'hui, beaucoup demeurent convaincus de la justesse de l'arrêt du processus électoral et les acteurs persistent et signent.
Fallait-il interrompre les élections législatives du 26 décembre 1991 ou fallait- il reporter ces élections dans une Algérie où la démocratie en était à ses babutiements ? Vingt-six années de parti unique, de pensée unique, le peuple, sans doute aidé par le discours quelques jours auparavant de Chadli Bendjedid, exprimait son ras-le-bol un certain 5 octobre 1988. Cette explosion populaire que certains ont qualifié de "chahut de gamins" a dégénéré, l'état de siège est proclamé le lendemain. Le 7 octobre, Ali Benhadj et Abbas Madani organisent des manifestations. Face aux débordements, l'armée tire sur la foule. Certes le parti unique était enterré mais le gouvernement de l'époque venait de donner la rue aux islamistes. L'avènement du pluralisme politique a fait émerger le FIS sur la scène politique. Créé en mars 1989, le FIS sera agréé en septembre de la même année, dès lors, les islamistes confinés auparavant dans la clandestinité activent au grand jour. Ils récupèrent le mécontentement et la violence de la rue . La société civile s'organise dans le désordre. Les élections communales de juin 1990 seront le premier défi du FIS. Des listes sont confectionnées et ou calquées sur leurs desiderata. Les islamistes veulent imposer leur ordre. Le Fis qui vilipende les agents corrompus avec l'affaire des 26 milliards, la sortie de l'ancien Premier ministre de l'époque, Abdelhamid Brahimi, apparaît aux yeux de l'opinion publique comme le parti de la vérité avec les valeurs de l'Islam, la corde sensible de la grande masse. Le FIS se présente alors comme un contre-Etat face à la faiblesse de riposte et aux hésitations du pouvoir politique. Une imposante marche silencieuse a lieu le 20 avril 90. Les militants du FIS étaient convaincus mais il fallait convaincre l'électorat . Le dernier meeting de la campagne électorale se tient au stade du 5-Juillet qui verra la participation de 120.000 personnes en s'appuyant sur la crédulité des présents, les organisateurs déployèrent à l'aide du laser le mot Allah qui servira de fonds de commerce et vendront sans vergogne les photos de cet évènement "divin". Les élections se tiennent avec la promesse du Chef du gouvernement de l'époque, Sid-Ahmed Ghozali, que celles-ci seront propres et honnêtes. En tout état de cause, le FIS rafle la mise d'un vote non pas d'une adhésion à un programme mais d'un vote sanction où plus de 900.000 électeurs seront privés de leur carte d'électeur. On rebelote le 26 décembre 1991 pour les législatives, le FIS remporte 188 sièges, le deuxième tour est prévu en janvier. Hachani, président du bureau provisoire du FIS est reçu par le président Chadli. Tractations, pas tractations... On lui prêtera une connivence avec le mouvement islamiste. L'histoire chez nous ne s'écrit pas. Quels ont été les termes du deal, on se doute bien qu'il s'est agi du départ des officiers du ministère de la Défense nationale. La violence islamiste commence un 05 juin 1991 où deux policiers sont assassinés à Bouira, quelques jours plus tard un commissariat d'Alger sera attaqué, trois policiers sont morts mais c'est sans conteste l'attaque de Guemmar, d'une barbarie inouie où 20 militaires seront mutilés par un groupe terroriste dirigé par Tayeb El Afghani, ancien combattant d'Afghanistan, militant du FIS et du SIT. La victoire du Fis est un choc pour la société où partis politiques et associations appellent à son interruption. Un comité national pour la sauvegarde de l'Algérie est créé et présidé par le secrétaire général de l'UGTA, Abdelhak Benhamouda. Une commission mixte est mise sur pied sous l'impulsion de quatre personnes de haut rang de l'Etat. La décision d'interrompre le processus électoral est avalisée selon l'article 84 de la Constitution du 23 février 1989 qui prévoit la démission du président. L'annonce sera faite au JT de l'ENTV un 11 janvier. Aujourd'hui, beaucoup demeurent convaincus de la justesse de l'arrêt du processus électoral et les acteurs persistent et signent.

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