Des militants de l'extrême droite de la ville de Marseille ont tenté d'empêcher l'organisation des travaux du colloque : « la guerre d'Algérie…cinquante après », animé par le colloque « Mariane /El Khabar ». Ils se sont adressés aux organisateurs et participants devant le Théâtre de la Criée de Marseille, avec un ton sévère les qualifiant de collaborateurs du Front de Libération Nationale. Les militants de l'extrême droite ont, également, dénoncé la présence de la Moudjahida Zahra Dharif, alors que Yassef Saadi s'est excusé pour son absence à la dernière minute. Par Hamid Abdelkader Des dizaines d'extrémistes se sont rassemblés, vendredi, devant le portail du théâtre de la Criée à Marseille. Ils ont arboré le drapeau français et scandé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire des slogans hostiles à l'organisation du Forum « guerre d'Algérie, cinquante ans après ». Ces derniers ont qualifié les participants à ce forum de collaborateurs et agents du FLN. La placette située à proximité du Vieux Port de Marseille s'est remplie dès 09 :00h. Plusieurs anciens combattants français et rapatriés, qui ont servi en Algérie, des Harkis en plus de militants de l'extrême droite y étaient. Ils ont arboré des drapeaux français et protestant contre la municipalité de Marseille qui a autorisé l'organisation de ce forum qu'ils ont qualifié du « colloque de la honte ». À l'approche de l'ouverture du début des travaux du colloque à 09 :30mn, ces derniers ont accentué leur mouvement, ils criaient et qualifiaient de collaborateurs tous ceux qui entraient à la salle pour participer et/ou suivre les travaux du colloque, faisant allusion français qui ont collaboré avec les Nazis, dans la deuxième guerre mondiale. Aux environs de 11h, soit, une heure avant le début des travaux, les protestataires ont attaqué les participants à ce colloque par des œufs et scandé « c'est une honte, vous êtes les complices du FLN ». Le philosophe français, invité du colloque, Michel Onfray a trouvé une grande difficulté à y accéder, ce qui a obligé les organisateurs à lui ouvrir la porte arrière. L'atmosphère est restée tendue jusqu'à l'arrivé des forces de l'ordre. En parallèle, les protestataires qui s'opposaient à la tenue de ce forum, ont distribué des tracts dans lesquels ils critiquaient le candidat socialistes au prochaines présidentielles, M. François Hollande. Ils ont écrit dans quelques-uns : « si François Hollande remportera les élections, il autorisera à l'Armée Algérienne de défiler aux Champs-Elysées, le 14 juillet. Ces derniers ont qualifié le candidat socialiste de honte pour les « pieds-noirs ». On pouvait, également, constater sur les tracts des protestataires un poster de Hollande avec le président algérien Ahmed Ben Bella. Dès le lancement des travaux du colloque, à 11:30m, M. Maurice Szafran, PDG de l'hebdomadaire « Marianne » coorganisateur du colloque en association avec le quotidien « El Khabar » et la radio « France Inter » a réussi de convaincre les protestataires de présenter leurs délégués afin de parler en leur noms, et leur a consacré un délai de 5 minutes. Le porte-parole des protestataires, ancien combattant français en Algérie a expliqué que ses amis ont protesté contre le colloque pour plusieurs raisons, notamment, la présence des Moudjahiddines Zahra Dharif et Yassef Saadi. « Ce dernier s'est excusé de ne pas pouvoir y assister pour des raisons de santé ». Pour sa part, le porte parole des protestataires, en l'occurrence M. Agustini a considéré que ce colloque a été organisé dans une conjoncture inopportune, coïncidant avec l'affaire Merah Mohammed. Il a conclut par déclarer que les anciens combattants français en Algérie ne s'opposent pas à un rapprochement entre l'Algérie et la France et que ce qui les agace c'est qu'on continue à les blâmer.