Le ministre d'Etat Abdelaziz Belkhadem se rendra en France à la fin du mois courant pour représenter le Président Bouteflika et donner une conférence conjointement avec le candidat à la présidentielle française François Hollande. La conférence qui sera donnée à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie aura pour thème «La Méditerranée, un espace commun». La participation à cette conférence de Belkhadem est considérée comme une réponse au Président français Sarkozy qui a considéré les actes héroïques des Algériens durant la guerre de Libération comme des actes criminels. Cette conférence entre dans le programme du colloque sur «La guerre de Libération, 50 ans après» organisé par la revue Marianne, le journal El Khabar et la chaîne de radio France Inter et qui se tient du 1e mars au 1e avril 2012 à Marseille. Des moudjahidine, écrivains, historiens et personnalités politiques ont été invités à ce colloque qui a donné l'occasion à Belkhadem de répondre à Sarkozy qui s'est attaqué récemment à la Révolution algérienne. En pleine campagne électorale, Sarkozy a déclaré qu'il n'y aura pas de repentance de la France pour les crimes qu'elle a commis pendant la guerre en Algérie. Il faut noter que le candidat utilise ces discours pour attirer un certain électorat composé de harkis, fils de harkis et de pieds-noirs. Sarkozy, comme l'indiquent ses concurrents, qui n'a rien fait pendant son mandat, compte attirer l'électorat avec de nouvelles promesses et en regrettant la situation précaire dans laquelle vivent les harkis. Au sujet de ces harkis ayant trahi leur pays, Sarkozy a déclaré qu'ils sont victimes de la fin du colonialisme. Il faut rappeler que lors de sa visite à Alger, François Hollande avait déclaré qu'il faut criminaliser le colonialisme. Il est à noter que la présence de Belkhadem est un message destiné aux émigrés et aux Français d'origine algérienne prouvant le soutien de l'Algérie au socialiste François Hollande qui a promis la reconnaissance des crimes de la France en Algérie, s'il était élu président.